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Le Maroc traine dans la réduction des écarts de genre

Le Maroc a du mal à avancer dans la réduction des écarts entre les sexes. Il pointe en effet à la 137e place sur 149 pays couverts par un classement du Forum économique mondial (WEF). Le pays traine notamment dans les sous-indices relatifs à la participation économique et opportunité (141e), la santé et survie (135e) et s'adjuge le 117e rang pour l’accès à l’éducation et le 102e pour l’autonomisation politique.

Le Maroc traine dans la réduction des écarts de genre
Certes, le Maroc a amélioré son score au fil des années, mais à un rythme plutôt lent.

Le contraire aurait surpris. Le Maroc a encore du pain sur la planche dans la réduction des écarts entre sexes. Un rapport publié par le Forum économique mondial (WEF) le fait bien ressortir, puisque le Royaume figure dans le bas de l’échelle du classement mondial. Il pointe, en effet, à la 137e place sur 149 pays touchés par le «Rapport mondial sur les inégalités de genre 2018», avec un score de 0,607, sachant que la parité est reflétée par le score de 1. Certes, il a amélioré sa note au fil des années, mais à un rythme plutôt lent. Avec un score de 0,583 dans le classement 2006, il occupait le 107e rang sur 115 pays.
Le Maroc fait pâle figure notamment dans le sous-indice relatif à la participation économique et opportunité, se contentant de la 141e position, dont la 140e pour la participation au marché du travail et la 136e pour l’estimation du revenu gagné. Le rapport nuance, toutefois, que le Maroc réalise des progrès continus dans la participation économique et les opportunités, «grâce à une égalité accrue des salaires».
Le pays traine également en ce qui concerne la santé et survie (135e) et pointe à peine à la 117e place pour l’accès à l’éducation. Cependant, relève le WEF, le Maroc figure parmi les pays qui ont réalisé des avancées dans la réduction des écarts entre les sexes dans l’éducation. Le rapport note, en effet, que 74 pays parmi ceux mentionnés dans le document ont réduit leur écart et huit d’entre eux, dont le Maroc, ont réduit leurs écarts d’au moins 2% cette année. Ce progrès est dû principalement à la parité accrue entre les sexes dans l'enseignement secondaire, expliquent les 
auteurs.
S’agissant du sous-indice relatif à l’autonomisation politique, le Maroc est 102e (dont 79e pour le sous-indice femmes au parlement).
Les résultats globaux du rapport montrent qu’aujourd’hui l’écart global entre les sexes est de 68%, ce qui signifie qu’il reste en moyenne 32% à combler. C'est dire à quel point l’écart reste important dans la plupart des 149 pays évalués et qu’à ce jour, aucun n'a atteint la parité. Seuls les sept premiers pays du classement ont réduit au moins 80% de l'écart. 
Le pays le plus égalitaire à ce jour est l'Islande, selon le WEF. Il a comblé plus de 85% de son écart total entre hommes et femmes. L'Islande est suivie par la Norvège (83,5%), la Suède et la Finlande (82,2%). Bien que dominé par les pays nordiques, le top dix comprend également un pays d'Amérique latine (Nicaragua, 5e), deux pays d'Afrique subsaharienne (Rwanda, 6e et Namibie, 10e) et un pays d'Asie de l'Est (Philippines – 8e). Le Top dix est complété par la Nouvelle-Zélande (7e) et l'Irlande (9e). 

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