Plus de 400 personnes représentant 100 fédérations participeront au congrès de la Fédération de l’aéronautique internationale (FAI) prévue en octobre prochain à Marrakech. En visite au Maroc à la tête d’une importante délégation, Frits Brink, président de la FAI, s’est dit convaincu de la capacité du Maroc d'accueillir ce congrès de grande envergure internationale. Il a assuré, en outre, que le Maroc était pressenti pour devenir une tête de pont vers l’Afrique et le monde arabe grâce notamment à sa représentativité dans les centres de décision de la Fédération africaine et de l’Union arabe, y occupant le poste de vice-président.
Le président de la Fédération Royale marocaine de l'aviation légère et sportive, Simohamed Hachami, a abondé dans le même sens, indiquant que si le Maroc a réussi son pari, le chemin reste quand même parsemé d’embuches, notamment sur le plan budgétaire. Une contrainte qui fait obstruction au développement de ce sport, très porteur au demeurant comme l’attestent les statiques : le nombre de clubs a été multiplié par trois depuis 2012 (atteignant 24), auxquels sont affiliés 1.200 licenciés. Le Maroc pourrait devenir un hub pour les parapentistes et deltistes du monde, grâce aux atouts climatiques, géographiques, humains et culturels. Aujourd’hui, notre pays dispose de 11 sites de vol, dont certains sont de notoriété internationale, comme Aguergour (sud de Marrakech) ou Béni Mellal, qui ne désemplit pas à longueur d’année.
Simohamed Hachami souligne qu’au-delà des enjeux sportifs, les sports de vol peuvent s’ériger en véritable levier de développement local. Il a donné l’exemple de Béni Mellal qui a vu ses activités hôtelières boostées par le parachutisme, enregistrant quelque 226.000 nuitées par an. Il en est de même pour le site d’Aguergour qui a vu fleurir des structures d’hébergement et de restauration (gîtes, auberges et maisons d'hôtes).