Quatre mois après sa nomination, Anass Doukali réussira-t-il à absorber la colère des professionnels de la santé en grogne depuis plusieurs mois ? Rien n’est moins sûr. En tout cas, le nouveau ministre de la Santé affiche son intention de désamorcer la crise en annonçant l’ouverture d’un dialogue avec les médecins et les infirmiers du secteur public. Cette volonté a été de nouveau réitérée lundi dernier en réponse à une question orale posée par le groupe socialiste des forces populaires au sein de la Chambre des représentants.
Mais ces promesses ne semblent pas satisfaire les professionnels qui ne décolèrent pas et annoncent d’autres débrayages pour les jours qui viennent. Ainsi, les médecins du secteur public annoncent une grève le 26 avril prochain. Un arrêt de travail qui intervient quelques semaines seulement après le débrayage organisé le 4 avril (cette grève a été précédée de deux autres organisées les 8 et 20 mars). Les infirmiers, eux, se préparent à organiser une marche nationale le 12 du mois de mai en guise de protestation, sachant qu’une grève préventive a déjà été organisée le 7 avril dernier. La balle reste donc dans le camp du ministère qui devra mettre ses promesses en œuvre afin d’éviter un été chaud en mouvements de protestation.
