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Le mois de mai 2018, 4e mois le plus chaud jamais enregistré dans le monde

Le mois de mai a été le quatrième mois de mai le plus chaud jamais enregistré. Même en ayant adopté des méthodes de calcul différentes, la National Oceanic and Atmospheric Administration des États-Unis, la Nasa et le Centre européen de prévision météorologique arrivent à la même conclusion : 2018 s'annonce chaude. L'Organisation mondiale de la météorologie explique ce record par les concentrations record de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Les trois dernières années sont les plus chaudes jamais enregistrées et s'inscrivent dans la tendance au réchauffement à long terme de la planète.

Le mois de mai 2018, 4e mois le plus chaud jamais enregistré dans le monde
Selon le secrétaire général de l'Organisation mondiale de la météorologie, nombre de phénomènes météorologiques extrêmes portent la marque du changement climatique causé par les activités humaines. Ph. DR

Les températures mondiales pour les cinq premiers mois de l'année ont été les plus élevées enregistrées pour une année, rapporte la National Oceanic and Atmospheric Administration des États-Unis. Sur cette période de l'année en cours, le mois de mai a battu des records de température. «Mai 2018 a été le quatrième mois le plus chaud jamais enregistré», a conclu l'Agence américaine dans son rapport intitulé «Chaleur au-dessus de la moyenne. L’impact de la chaleur se poursuit» publié le 19 juin. Sur le portail électronique de l'Organisation mondiale de la météorologie, il est précisé que la Nasa, qui utilise une analyse légèrement différente, a également constaté que le mois de mai était le quatrième mois le plus chaud jamais enregistré. Le Centre européen de prévision météorologique à moyen terme, le «Copernicus Climate Change Service», l'a classé comme le troisième mois de mai le plus chaud. Cette situation peut sembler paradoxale, car l'année en cours a débuté par un phénomène météorologique appelé «Niña» aux effets refroidissant. Cependant, les concentrations record de gaz à effet de serre dans l'atmosphère ont finalement eu raison de ces effets de refroidissement de «Niña». Ce qui n'a pas été le cas de 2017, troisième année la plus chaude jamais enregistrée, marquée par un événement «El Niño» aux effets réchauffants. En novembre 2017, le secrétaire général de l'Organisation mondiale de la météorologie, Petteri Taalas, avait présenté un rapport à l’ouverture de la 23e la COP 23 (Bonn - novembre 2017) où il est souligné que «les trois dernières années sont les plus chaudes qui aient jamais été enregistrées et s'inscrivent dans la tendance au réchauffement à long terme de la planète (...) Nombre de ces phénomènes, des études scientifiques approfondies en révéleront le chiffre exact, portent indiscutablement la marque du changement climatique causé par l'augmentation des concentrations de gaz à effet de serre engendrées par les activités humaines», avait-il conclu. Pour l'année en cours, l'Organisation mondiale de la météorologie rapporte qu'une chaleur record a été observée dans certaines parties de l'Amérique du Nord, de l'Europe et de l'Asie ainsi que dans les océans Atlantique, Pacifique et Indien. 
Au-delà des records de chaleur enregistrés au mois de mai, il importe de garder à l'esprit, d'après l'Organisation mondiale de la météorologie, que les classements des mois individuels, voire des années, sont moins importants que la tendance au réchauffement à long terme en raison des fortes concentrations record de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. L'étendue de la glace de mer de l'Antarctique, au cours du mois de mai, a été la troisième plus petite étendue enregistrée en mai, soit 8,6% de moins que la moyenne de 1981 à 2010. Les pertes de glace en provenance de l'Antarctique ont triplé depuis 2012, augmentant le niveau global de la mer de 3 millimètres, selon une nouvelle évaluation climatique internationale financée par la Nasa et l'European Space Agency. 

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