Menu
Search
Samedi 11 Mai 2024
S'abonner
close
Accueil next Nation

Nasser Bourita : «Nous avons franchi un pas décisif vers l’amélioration de la vie de 250 millions de migrants dans le monde»

Louise Arbour invite les sceptiques à bien lire le texte du Pacte et à se forger une opinion en connaissance de cause

Nasser Bourita : «Nous avons franchi un pas décisif vers l’amélioration de la vie de 250 millions de migrants dans le monde»

Après deux jours d’intenses travaux dirigés par les instances onusiennes, la Conférence intergouvernementale pour l’adoption du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières a clôturé ses travaux à Marrakech. L’événement a été couronné par l’adoption d’une feuille de route mondiale pour le traitement du phénomène de la migration.

Ayant été élu président de la Conférence intergouvernementale pour l’adoption du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, a présidé la séance plénière de clôture de ce Sommet de Marrakech. Il a également animé, aux côtés de la représentante spéciale du Secrétariat général des Nations unies pour les migrations internationales, la conférence de presse de clôture. 
Dans ce cadre, le haut responsable marocain a souligné l’importance de cette conférence intergouvernementale marquée par l’adoption du premier cadre global sur la migration. «La tenue de cette semaine de la migration a fait de Marrakech la capitale mondiale de migration. Cela traduit l’attachement du Maroc au multilatéralisme. Par leur présence, les États ont démontré que la migration est plus que jamais au cœur des enjeux mondiaux. Ils ont démontré que la migration rassemble plus qu’elle ne divise», a-t-il déclaré à l’issue de la conférence de clôture.
M. Bourita  a expliqué que cette question ne doit pas et ne peut pas faire l’objet d’un quelconque opportunisme politique. Elle doit faire l’objet d’un engagement qui n’est pas circonstanciel. «En adoptant le Pacte de Marrakech, nous avons franchi un pas décisif vers l’amélioration de la vie de 250 millions de migrants dans le monde. Nous avons concilié les intérêts des États avec les droits humains des migrants. Nous avons consacré un multilatéralisme qui renforce à la fois la souveraineté nationale et la coopération internationale», a-t-il dit.
Le responsable marocain a affirmé en outre que le Maroc se réjouit d’avoir accueilli cette conférence considérant que le choix, par l’ONU, d’un pays n’est jamais le fruit du hasard. Il a été choisi parce qu’il se retrouve pleinement dans les principes du Pacte qui convergent pleinement avec la vision portée par S.M. le Roi et qui est reflétée dans l’Agenda africain pour la migration.
Pour sa part, la représentante spéciale du Secrétariat général des Nations unies pour les migrations internationales, Louise Arbour, a signalé, lors de la conférence de presse, sa satisfaction de l’adoption du Pacte. «Nous venons de clore la Conférence intergouvernementale au cours de laquelle le Pacte a été adopté hier (lundi). Ce cadre protège les intérêts nationaux, renforce la sécurité et permet de tirer avantage de la mobilité humaine», estime-t-elle. Par ailleurs, elle a insisté sur l’autre volet significatif de ce pacte qui «montre ce que le multilatéralisme peut offrir au monde». De même, elle a invité les entités sceptiques à bien lire le texte du pacte et à se forger une opinion en connaissance de cause. Ainsi, elle n’a pas manqué d’exprimer la gratitude de l’ONU au Maroc pour avoir permis de vivre ces moments historiques pour la migration et le multilatéralisme en annonçant que le concert des nations vient de franchir une nouvelle étape dans le traitement du phénomène de la migration.
S’agissant de l’avenir du Pacte mondial, les deux responsables ont rappelé que le texte lui-même invite à consacrer des étapes de son évaluation. Ils ont également rappelé qu’il va y avoir d’autres actions régionales et continentales relatives au Pacte en plus de l’implication de la société civile, des opérateurs privés... À ce niveau, Nasser Bourita a affirmé qu’il y a trois défis à prendre en considération. «Il s’agit d’abord de l’universalité. Il faut chercher à convaincre ceux qui n’y croient pas. Ensuite, l’exécution de ce Pacte. Et enfin, agir pour que ce Pacte permette à travers des initiatives comme l’Observatoire africain d’avoir des données sur les migrants», explique-t-il. Ainsi, dans cinq ans, si ce débat n’est pas exploité dans les échéances électorales, il pourra apporter des réponses utiles, nuance le ministre marocain des Affaires étrangères. 

Lisez nos e-Papers