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Une nouvelle grève annoncée pour jeudi prochain dans les hôpitaux publics

En dépit de la rencontre ayant réuni le mois dernier le Syndicat indépendant des médecins du secteur public et le nouveau ministre de la Santé, une nouvelle grève est annoncée dans les hôpitaux publics. Ce énième débrayage national, prévu le jeudi prochain, vise selon le président du Syndicat à attirer l’attention sur le cahier revendicatif des médecins portant notamment sur l’amélioration des conditions de l'exercice de la profession.

Une nouvelle grève annoncée pour jeudi prochain dans les hôpitaux publics
Des sit-in de protestation seront organisés dans différentes villes du Royaume.

Une nouvelle grève est annoncée jeudi prochain dans les établissements de santé publique. Après un premier débrayage observé en janvier dernier, les médecins du secteur public reviennent à la charge et appellent à une deuxième grève générale dans les hôpitaux publics, à l’exception des urgences et des services de réanimation. En effet, il semble que la dernière réunion, tenue le 7 février dernier entre le nouveau ministre de la Santé et le Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP), n’ait pas réussi à calmer les ardeurs des médecins publics qui affichent leur intention d’organiser deux débrayages au cours de ce mois.
Selon Montadar Alaoui, président de ce syndicat, il est prévu d’organiser une première grève le 8 mars qui sera suivie d’une deuxième le 20 mars prochain. «L’arrêt du travail» concernera ainsi l'ensemble des établissements de santé publics du Royaume, à l'exception des urgences et des services vitaux. Le syndicat prévoit par ailleurs d’étendre son mouvement de protestation sur le plan régional. Des sit-in de protestation seront ainsi organisés dans différentes villes du Royaume.
À l’origine de ces débrayages, selon le syndicat, le silence du ministère face aux revendications des blouses blanches. «Outre les profonds dysfonctionnements qui entachent de plus en plus le système de santé au Maroc, les médecins dénoncent le laxisme du ministère qui tarde à satisfaire les revendications des médecins du secteur public. Même si le dialogue n’a jamais été interrompu entre le département de tutelle et le syndicat, il reste sans suite. Il est temps de passer à l’étape de mise en œuvre des engagements pris par ce département», explique M. Alaoui.

Pour ce qui est des revendications défendues par les médecins, le syndicat rappelle qu’elles concernent l’amélioration des conditions de travail en dotant les hôpitaux en équipement et en moyens nécessaires pour un meilleur traitement des cas urgents et un meilleur encadrement des malades, ainsi que l’établissement de l’équivalence entre le doctorat en médecine et le doctorat d’État. Une mesure qui permettra à ces derniers de profiter de l’indice salarial 509 et de bénéficier d’un rééchelonnement en fonction de cette équivalence. Selon M. Alaoui, secrétaire général du Syndicat indépendant des médecins du secteur public, cette doléance a été validée dans le cadre de l’accord de 2011, mais n'a jamais été appliquée.
Autre doléance syndicale et non des moindres : l’amélioration des conditions sociales des médecins. «Les médecins publics ne bénéficient d’aucune considération ni reconnaissance matérielle ou morale. Pourtant, ils assument une lourde responsabilité, celle de prendre soin des citoyens et de sauver des vies», renchérit le président du syndicat. Pour rappel, le SIMSP avait déjà observé le 15 janvier dernier une grève générale dans tous les hôpitaux publics et centres de santé. Seuls les urgences et les services de réanimation étaient alors restés fonctionnels. Une grève qui a été largement suivie, selon les déclarations du président du SIMSP.

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