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Patrimoines naturel et culturel victimes du surtourisme

Au Salon du tourisme de Berlin, une crainte se fait ressentir : la pression qu'exerce le nombre sans cesse croissant des touristes sur l'environnement. Certaines destinations commencent à prendre des mesures de protection des sites naturels et des ressources hydriques. L'année 2017 a été marquée par une hausse record de 7% du nombre de touristes dans le monde et par des mouvements de rejet inédits du tourisme de masse.

Patrimoines naturel et culturel victimes du surtourisme
Venise, qui compte 265.000 habitants pour 24 millions de visiteurs par an, limite l'accès de sa lagune aux immenses paquebots de croisière.Ph. DR

Le «surtourisme» inquiète le Salon du tourisme de Berlin (ITB), où les professionnels cherchent des solutions d'urgence. «En 2030, il y aura 1,8 milliard de touristes dans le monde. Une chose est sûre : cette croissance infinie est impossible dans un espace qui est, lui, limité et il y a déjà de plus en plus de conflits visibles», constate Roland Conrady, directeur scientifique de l'ITB, cité par l'AFP. L'année 2017 a, elle, été marquée par une hausse record de 7% du nombre de touristes dans le monde et par des mouvements de rejet inédits du tourisme de masse, qui engorge, défigure ou parfois chasse les populations locales de leurs lieux de vie. Et les premières mesures n'ont pas tardé : en Thaïlande, les coraux de la célèbre Maya Bay, décor paradisiaque du film «La Plage», n'ont pas survécu aux baigneurs et le site est menacé de fermeture partielle. Au Bhoutan, le gouvernement impose des quotas, quand le maire de Dubrovnik ne laisse pénétrer dans l'enceinte de sa vieille ville que 8.000 visiteurs par jour. Le secteur entrevoit au moins quatre pistes pour s'assurer que le tourisme ne s'autodétruira pas : la plus évidente, et la plus profitable aux économies locales, consiste à mieux répartir les flux de voyageurs. Par exemple, Venise, qui compte 265.000 habitants pour 24 millions de visiteurs par an, limite l'accès de sa lagune aux immenses paquebots de croisière. La ville édite aussi un audacieux guide mensuel appelé «Détourisme», qui met en valeur les sites secondaires, dans l'espoir de dissuader les touristes de se masser aussi nombreux que les pigeons de la place Saint-Marc. 

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