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Les pharmaciens protestent à Rabat pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de travail

Les pharmaciens sont en grogne et ils le font savoir. Lundi dernier, ils ont tenu un sit-in devant le ministère de la Santé pour protester contre la dégradation de leur condition de travail et la multiplication de la vente de médicaments au noir. Face au «silence» du ministère, ces professionnels disent préparer une grève générale le 27 décembre prochain.

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La Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (CSPM) est montée au créneau lundi en organisant un sit-in devant le ministère de la Santé à Rabat, le 3 décembre, auquel ont pris part des pharmaciens appartenant à différentes régions. Cette manifestation intervient suite à la tenue récente du Conseil national de la confédération et qui regroupe les différentes représentations syndicales et associatives représentant ce métier au Maroc. Une réunion durant laquelle les membres de cette organisation avaient décidé d’opter pour l’escalade et d’organiser une série de manifestations visant à protester contre les infractions que connaît le secteur aussi bien au niveau organisationnel que juridique et législatif.    
Dans un communiqué distribué à cette occasion, les pharmaciens ont dénoncé les infractions relevées lors du processus de distribution des médicaments, ce qui a contribué à développer les pratiques de vente de médicaments au noir et les spéculations autour des prix du matériel paramédical dans un contexte marqué par l’anarchie et la désorganisation.
Une situation qui affecte directement le métier et provoque une dégradation de la situation sociale et financière des pharmaciens, comme le note Mohamed Lahbabi, président de la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc. Elle crée en effet selon lui une sorte de déséquilibre dans les finances des pharmacies et provoque même la faillite d’un nombre important d’officines. «Il est honteux de savoir que plus de 11.000 pharmaciens ne disposent d’aucune couverture sociale et sont soumis de surcroît à des dispositions fiscales injustes, malgré leur contribution régulière à la trésorerie de l’État», note Mohammed Lahbibi.
Ainsi, en l’absence d’un dialogue avec le ministère de la Santé, la Confédération des syndicats et des pharmaciens promet de multiplier les formes de protestation en attendant l’organisation d’une grève générale prévue le 27 décembre prochain. «La CSPM appelle toutes les associations et confédérations des pharmaciens à participer au mouvement pour dénoncer les mauvaises conditions de travail, ainsi que le silence du ministère de tutelle», conclut M. Lahbabi.

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