Le pic de méthane dû à l'exploitation d'énergies fossiles

La Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) rapporte sur son portail électronique qu'une étude de la Nasa a conclu que l’industrie pétrolière et gazière est responsable de la plus grande part des émissions croissantes de méthane. Ces émissions de méthane ont augmenté d'environ 25 téragrammes par an depuis 2006. Un téragramme équivaut à 1.012 grammes. Comment l’équipe de chercheurs de la Nasa a-t-elle établi un lien entre augmentation des émissions de méthane et exploitations pétrolière et gazière ? S'est interrogé la CCNUCC. L'explication serait que la réduction de la superficie brûlée dans le monde entre 2006 et 2014 a eu pour résultat une diminution des émissions de méthane bien supérieure à celle que les scientifiques avaient prévue. Ainsi, la pollution par le méthane liée aux feux a chuté deux fois plus que ce que l'on croyait auparavant, rapporte encore cette étude publiée dans la revue «Nature Communications». En associant des données isotopiques mesurées à la surface du sol avec ces nouveaux paramètres concernant les émissions de méthane liées aux feux, l'équipe de la Nasa a montré qu'environ 17 téragrammes par an d'augmentation d’émissions de méthane sont dus aux combustibles fossiles, 12 téragrammes proviennent des zones humides ou de la riziculture, tandis que les feux ont représenté une diminution d'environ 4 téragrammes par an. Les trois résultats associés arrivent à 25 téragrammes par an, soit la même quantité d’augmentation observée.