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Un plan de valorisation de l'exploitation du charbon à Jerada dans le pipe

Un projet revalorisation des déchets miniers générés par l'exploitation du charbon à Jerada a été lancé par le ministère de l’Énergie et des mines et le secrétariat au Développement durable. Les 25 millions de tonnes de résidus générés chaque année serviront à la construction de routes et à la production des briques, de ciment et de béton.

Un plan de valorisation de l'exploitation du charbon à Jerada dans le pipe

Une commission relevant du ministère de l'Énergie, des mines et du développement durable a présenté, mardi dernier à Jerada, un projet pilote portant sur les moyens à même de valoriser les résidus miniers provenant de l'exploitation du charbon dans cette région. Ce projet réunit, en plus du ministère, la Fédération des industries des matériaux de construction (FMC), l'Office national des hydrocarbures et des mines (Onhym) et l’École nationale supérieure des mines de Rabat (ENIM). Les résidus de l'exploitation du charbon à Jerada sont estimés à environ 25 millions de tonnes et serviront à la construction de routes et à la production de briques, de ciment et de béton. 

Le conseiller du ministre de l'Énergie, des mines et du développement durable, Addi Azza, a fait savoir que d'autres réunions auront lieu à Rabat avec les investisseurs et la FMC avant de revenir à Jerada pour présenter les résultats des discussions et des études relatives à la valorisation des résidus miniers. Une étude est déjà en cours de réalisation par l'Onhym et l'ENIM. En 2016, l'Université Cadi Ayyad Marrakech avait réalisé une étude dans le cadre d'une thèse de doctorat sur la valorisation des rejets miniers dans la fabrication de briques cuites, la caractérisation pluridisciplinaire et l'évaluation technique et environnementale. Yassine Taha, l'auteur de la recherche conclut : «des briques pourront être fabriquées en substituant jusqu'à 30% de l'argile naturelle par les rejets de calamine et les stériles de phosphates et jusqu'à 100% par les stériles de charbon. Cette voie de valorisation, qui représente une solution environnementale prometteuse pour un pays comme le Maroc, permet de réduire les quantités de rejets miniers et de préserver les ressources naturelles non renouvelables, telles que l'argile et le sable, qui sont exploitées intensivement dans la construction». M. Taha a étudié des briques composées de rejets de la mine de charbon fermée à Jerada.

Pour mémoire, le Plan de développement socio-économique de la province de Jerada, dont les grandes lignes ont été dévoilées récemment par le wali de la région de l'Oriental, gouverneur de la préfecture d’Oujda-Angad, Mouad El Jamai, comporte dans son volet lié à l'environnement la réalisation d’une série de projets concernant notamment l’assainissement liquide à Jerada et dans les centres urbains de Aïn Béni Mathar et Touissit, la création de deux stations d’épuration, la réalisation de centres d’enfouissement et de valorisation (2019-2023) à Laâouinate et d’une décharge pour le stockage et l’enfouissement des cendres émanant des stations thermiques, outre la mise en place de canalisation pour le rejet des eaux utilisées dans ces stations.

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