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Samedi 11 Mai 2024
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Les principales révélations de Abdellatif Jouahri

La dernière réunion trimestrielle de l’année pour Bank Al-Maghrib (BAM) a apporté son lot de nouvelles et d'analyses. Ainsi, Abdellatif Jouahri, gouverneur de BAM, a indiqué que la Banque centrale, les banques et la CGEM vont se rencontrer avant la fin du premier trimestre 2019 pour relancer le financement bancaire des entreprises. Il a aussi indiqué que les crédits accordés par les banques participatives à leurs clients ont atteint 3,6 milliards de DH et que le paiement mobile démarre enfin. Il a, par ailleurs, expliqué pourquoi le FMI a accordé au Maroc une ligne de précaution et de liquidité et non une ligne de crédit modulable.

Démarche concertée pour relancer le crédit bancaire 
Le tant attendue reprise franche du crédit bancaire n’est toujours pas au rendez-vous. Ce qui rend davantage nécessaire l’activation de la démarche concertée entre la Banque centrale, les banques et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) pour relancer le financement bancaire des entreprises. C’est la conviction de Abdellatif Jouahri, gouverneur Bank Al-Maghrib, qu’il a exprimée, mardi dernier, à l'occasion de la tenue à Rabat de la dernière réunion trimestrielle de l’année de la Banque centrale.
Ce qui devra arriver avant la fin du premier trimestre 2019, avec une rencontre au sommet entre ces trois acteurs, a-t-il indiqué. Et pour cause. Le crédit bancaire au secteur non financier a ralenti à 2,2% à fin octobre dernier, avec une nette décélération des prêts aux entreprises aussi bien privées que publiques, selon BAM. Sa croissance a été revue à la baisse à 3,5% en 2018 et à 3,3% en 2019, avant de s’accélérer à 4,3% en 2020, selon les prévisions de la Banque centrale.

Le paiement mobile démarre enfin
Le paiement mobile connaitra enfin un démarrage effectif. En effet, deux établissements doivent lancer ce nouveau mode de paiement, indique Abdellatif Jouahri. Asmaa Bennani, directrice du département de la Surveillance des systèmes et moyens de paiement et inclusion financière à Bank Al Maghrib, nous a précisé, mardi dernier, que ces deux établissements devaient lancer la commercialisation d'ici ce jeudi. Ils seront rejoints par un troisième, voire un quatrième d'ici la fin de cette semaine et les autres suivront au fur et à mesure d'ici la semaine prochaine, nous indique-t-elle, à l'occasion de la tenue de réunion trimestrielle de la Banque centrale à Rabat.

3,6 milliards de DH accordés par les banques participatives
Les crédits accordés par les banques participatives à leurs clients depuis leur entrée en activité ont atteint un montant total de 3,6 milliards de dirhams. C'est ce qu'a révélé Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghreb, à l'occasion de la réunion trimestrielle de la Banque centrale tenue mardi à Rabat. Le patron de la Banque centrale a également indiqué que le réseau des banques alternatives a atteint 95 agences ouvertes jusqu'ici. Le nombre de comptes a, quant à lui, atteint 25.000 et les dépôts dépassent 1,3 milliard.

Ligne de précaution et de liquidité et non de crédit modulable
La ligne de précaution et de liquidité (LPL) a été reconduite pour le Maroc. Le Fonds monétaire international (FMI) a, en effet, approuvé un accord sur deux ans en faveur du Royaume au titre de la LPL, pour un montant de 2,97 milliards de dollars. Or il a été avancé que le Maroc pourrait avoir une ligne de crédit modulable, synonyme de son passage dans une catégorie supérieure de partenariat avec le FMI. Pourquoi ce choix ? Abdellatif Jouahri a expliqué que le conseil du FMI a estimé que le Maroc n’est pas éligible à la ligne de crédit modulable pour deux raisons. La première est que le revenu par tête d’habitant au Maroc est inférieur à la moyenne des pays déjà notés par le FMI comme le Maroc et la deuxième est que le niveau de la dette publique est inférieur à la médiane de ces pays. 

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