La production augmente, les carnets de commandes ne suivent pas

Les chefs d’entreprises des services marchands non financiers et de commerce de gros voient d’un bon œil le trimestre en cours. Dans le premier secteur, ils s’attendent à une progression de 37% de leur activité globale, selon les deniers chiffres du Haut Commissariat au Plan (HCP). Seuls 9% d’entre eux tablent sur une baisse de l’activité. «Ces anticipations seraient dues, d’une part, à l’amélioration prévue des activités de transports aériens et de l’entreposage et services auxiliaires des transports et, d’autre part, à la baisse prévue dans les activités de poste et de courrier et de l’hébergement», indique le HCP.
Dans le secteur du commerce de gros, 31% des chefs d’entreprises anticipent une hausse du volume global des ventes. Une augmentation qui résulterait principalement de progression des ventes dans le segment «autres commerces de gros spécialisés», du commerce de gros de produits alimentaires et de boissons ainsi que dans le commerce de gros de produits agricoles bruts et d'animaux vivants.
Concernant les carnets de commandes, 58% des patrons prévoient une stabilité de la demande dans les services marchands non financiers. Le niveau de commandes serait normal selon 69% des grossistes et inférieur à la normale selon 24% d’entre eux. Les emplois, pour leur part, resteraient stables ce trimestre, pour 80% des entreprises de services marchands non financiers et pour 72% des grossistes.
Par ailleurs, «au troisième trimestre 2018, le taux d’utilisation des capacités de prestation des services marchands non financiers (TUC) se serait établi à 79%», précise le département dirigé par Ahmed Lahlimi. L’activité du secteur aurait connu une croissance selon 66% des patrons et un repli pour 16%. «L’évolution de l’activité globale des services marchands non financiers aurait été accompagnée d'une baisse des prestations à l’étranger», explique le HCP. Dans ce secteur, les carnets de commandes sont jugés d’un niveau normal par 65% des patrons et supérieur à la normale par 22% d’entre eux. L’emploi aurait stagné selon 71% des chefs d’entreprises.
Dans le commerce de gros, les ventes sur le marché local auraient augmenté selon 20% des grossistes et baissé selon 26% d’entre eux. Au total, 87% des patrons affirment que l’emploi aurait été stable. Les stocks de marchandises, eux, se seraient situés à un niveau normal, affirment les trois quarts (74%) des grossistes, et inférieur à la normale, selon 15%. La tendance observée des prix de vente aurait quant à elle affiché, selon 61% des chefs d’entreprises, une stabilité.