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Un programme d’appui pour les jeunes de Drâa-Tafilalet

Le Conseil régional de Drâa-Tafilalet travaille sur un programme d’appui à l’entrepreneuriat ciblant en particulier les jeunes, les femmes et les porteurs de très petites entreprises à fort potentiel. Le programme proposera des mesures financières et d’accompagnement technique afin de renforcer l’employabilité dans cette région où le taux de chômage s’élève à 15,5%.

Bonne nouvelle pour les TPE et les jeunes porteurs de projets de Drâa-Tafilalet. Le ministère de l’Intérieur, représenté par le Conseil régional, planche sur un programme d’appui aux entrepreneurs locaux. L’objectif de ce projet, qui s’inscrit dans les recommandations de la Stratégie nationale de l’emploi, est de promouvoir l’entrepreneuriat inclusif, en renforçant les capacités des jeunes et des femmes à entreprendre. Le but également est de développer l’économie de la région, en favorisant l’implantation des entreprises et en valorisant les potentialités naturelles et humaines de Drâa-Tafilalet. Le projet a pour objectif, en outre, de créer des emplois, dans une région très touchée par le chômage, en renforçant surtout l’employabilité des catégories défavorisées, dont les jeunes déscolarisés et les travailleurs des TPE. À cet effet, un appel d’offres vient d’être lancé. L’ouverture des plis est prévue pour le 20 mars 2018. Le programme, avec toutes ses composantes, doit être fin prêt au second semestre. «Le Conseil régional souhaite développer les niches d’emploi propres à son territoire, et faciliter l’entrepreneuriat, qui se heurte à des freins administratifs, financiers et d’encadrement», est-il souligné.  
L’expert retenu sera, globalement, en charge de la mise en place d’un modèle de programme d’appui technique et financier à l’entrepreneuriat et les modalités de sa mise en œuvre, à travers notamment l’élaboration d’appels à projets au niveau de la région de Drâa-Tafilalet. Chaque appel à projets ciblera des bénéficiaires spécifiques, en particulier les jeunes, les femmes, les porteurs de très petites entreprises à fort potentiel. 

En clair, le prestataire devra proposer un programme multi-partenarial basé sur l’expertise et les projets de soutien à l’entrepreneuriat existants au niveau régional et national. Ce programme inclura les composantes techniques, financières, économiques, réglementaires et juridiques des différents appels à projets. Il portera également sur le processus de sensibilisation à l’entrepreneuriat, en partenariat avec les institutions compétentes. Ainsi, pour la conception du programme, en particulier les montages financiers et les mesures d’accompagnement, l’expert sera amené à démarcher les partenaires potentiels du programme dont la CGEM, l’Anapec, le Centre régional d'investissement (CRI), la division des études économiques et sociales de la wilaya, les chambres professionnelles, la Délégation du tourisme, le réseau Maroc Entreprendre, les Comités provinciaux de développement économique. Il aura, aussi, à identifier les partenaires financiers potentiels à l’échelle nationale, dont les ministères et les établissements publics. Le Conseil de la région souhaite à ce que le programme soit orienté vers les secteurs les plus pertinents, pour que les investissements soient porteurs de valeur ajoutée et générateurs d’emplois, tout en prenant en compte l’équité territoriale entre les cinq provinces de la région : Errachidia, Midelt, Tinghir, Ouarzazate et Zagora.

Notons que la région de Drâa-Tafilalet, qui compte 4,83% de la population nationale, représente 12,5% du territoire du Maroc et 46% de la superficie des zones oasiennes. Le taux de chômage de la population régionale s’élève à 15,5% (selon les derniers chiffres disponibles du Haut Commissariat au Plan, 2014). Par milieu de résidence, le taux de chômage enregistré en milieu urbain se situe à 19,3% contre 13,3% en milieu rural. Par sexe, le taux de chômage au niveau régional est plus élevé chez les femmes (33,2%) que chez les hommes (12,2%).« Le nombre total des nouveaux lauréats arrivant chaque année sur le marché de l’emploi au niveau de la région dépasse les 5792 nouveaux diplômés. Le faible potentiel offert par l’environnement économique de la région ne permet pas d’insérer ce grand nombre de diplômés et explique le taux élevé du chômage chez les jeunes diplômés, ainsi que le taux élevé de sous emploi au niveau de la région. Ils constituent un élément favorisant l’augmentation du nombre de chômeurs de longue duré»», conclut le Conseil de la région. 

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