Menu
Search
Vendredi 10 Mai 2024
S'abonner
close
Vendredi 10 Mai 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

Ce qu'en pense Crédit Agricole France

Les fondamentaux de l’économie marocaine sont actuellement favorables à l’assouplissement du régime de change. Cette évolution nécessitera néanmoins une meilleure anticipation du change, estime le groupe français Crédit Agricole, au vu notamment des ambitions marocaines dans la gestion de capitaux à l’échelle de l’Afrique.

No Image

L’assouplissement du régime de change est une bonne nouvelle pour la politique monétaire et l’économie du Maroc. Cette souplesse – qui reste encore modeste à ce stade à plus ou moins 2,5%, et qui est appelée à s’élargir dans le futur pour aboutir à un régime de change flottant à long terme- va permettre d’absorber plus facilement les chocs externes et pourra servir d’indicateur aux évolutions de la compétitivité du pays. C’est ce que vient d’affirmer le groupe Crédit Agricole France dans une nouvelle étude économique fraichement publiée. «Après un contretemps malheureux l’été dernier, le Maroc vient finalement d’adopter le léger assouplissement de son régime de change tel que promis… Contrairement à l’été dernier, cette annonce n’a pas provoqué de baisse spéculative de la monnaie marocaine», soulignent les experts du groupe français. «Allant de pair avec une ouverture plus forte de l’économie marocaine et des ambitions dans le domaine de la gestion de capitaux à l’échelle du continent africain, cette évolution va nécessiter une meilleure anticipation du change», recommandent néanmoins les économistes du groupe bancaire français, maison mère de Crédit du Maroc.  
Selon eux, malgré quelques faiblesses (et notamment un solde courant sans doute un peu trop déficitaire à 3,6% du PIB en 2017), les fondamentaux de l’économie marocaine sont actuellement favorables à cette évolution. Entre autres, les réserves en devises représentent presque sept mois d’importations à fin décembre 2017, la dette extérieure est un peu élevée mais n’excède pas la barre de 1,5 fois les exportations de biens et de services. De plus, «le pays attire toujours des investissements étrangers qui compensent en partie le déficit courant et le cours du dirham est toujours sous la protection d’une ligne filet du FMI en cas de fortes tensions sur le marché des changes», précisent les économistes du groupe bancaire français. En outre, conformément aux annonces de Bank 
Al- Maghrib, une politique de ciblage de l’inflation et de gestion des anticipations est introduite. Une gestion facilitée par une «très bonne performance passée», puisque l’inflation a été en moyenne de 1,6% par an au cours des vingt dernières années. Toutes «ces bonnes performances ont assuré la stabilité du rating souverain en devises depuis plus de dix ans», soutiennent les experts du Crédit Agricole France. 
Concernant les prévisions de croissance du Maroc, le groupe français est jusqu’ici le plus optimiste comparé aux projections des institutions nationales et internationales. En effet, Crédit Agricole-France table sur une augmentation de 4% du PIB en 2018 pour le Maroc, avec une inflation à 1,8%. 

 

Lisez nos e-Papers