À +4,5°C de réchauffement par rapport à la Révolution industrielle, horizon qui se dessinerait si rien n'était fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, 48% des espèces animales et végétales seraient susceptibles de disparaître au niveau local, selon une étude du Fonds mondial pour la nature (WWF). Mais ce risque serait divisé par deux si la hausse de la température moyenne était contenue à +2°C, limite fixée dans l'Accord de Paris adopté en 2015 sous l'égide de l'ONU, note cette analyse publiée par la revue «Climatic Change». «La biodiversité mondiale va souffrir terriblement au cours de ce siècle, à moins que nous fassions tout ce qui est en notre pouvoir» contre cela, prévient le WWF. Les chercheurs des Universités d'East Anglia (Royaume-Uni) et James-Cook (Australie) ont étudié la situation climatique de 80.000 espèces dans 33 régions jugées «prioritaires», aussi uniques et diverses que l'Amazonie, le désert de Namibie, l'Himalaya, Bornéo, le lac Baïkal ou le sud du Chili. Les plantes devraient être particulièrement affectées, plus lentes à s'adapter, bougeant moins facilement. Ce qui en retour pourra nuire aux animaux qui en dépendent. À +4,5°C, 69% des espèces de plantes risquent de disparaître en Amazonie. Du côté animal, reptiles et amphibiens ont plus de risques d'être «dépassés» que les oiseaux ou les mammifères, plus mobiles.
Le réchauffement climatique pourrait menacer jusqu'à 50% des espèces
Samir Benmalek
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14 Mars 2018
À 19:37