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La section burkinabée de la Fondation Mohammed VI des oulémas africains en conclave à Ouagadougou

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La section de la Fondation Mohammed VI des oulémas africains au Burkina Faso s’est réunie, samedi à Ouagadougou, dans le cadre d’un séminaire scientifique sous le thème «Les valeurs islamiques fondées sur le principe de la modération et la tolérance : le cas de l’École Ash’arite». Lors de la cérémonie d’ouverture de ce conclave de deux jours, qui s’est déroulée dans une salle de conférence archicomble de fidèles de cette religion monothéiste dans le quartier huppé Ouaga-2000 de la capitale burkinabée, les différents intervenants, qui se sont succédé à la tribune, se sont félicités de cette initiative louable et mis en avant les valeurs nobles de la religion musulmane basées sur le respect de la diversité, la modération et la tolérance. «C’est un grand honneur et un jour mémorable pour nous de voir la capitale burkinabée, Ouagadougou, abriter cette réunion à laquelle participe une élite des oulémas, de penseurs et de savants de renom venus des quatre coins de ce pays de l’Afrique de l’Ouest et dont l’encadrement est supervisé par des oulémas des deux pays, le Maroc et le Burkina Faso», a souligné Yacine Houhoud, expert chargé de mission à la Fondation Mohammed VI des oulémas africains.
Ce séminaire scientifique, qui inaugure le cycle des activités culturelles de la section burkinabée de la Fondation, reflète également l’excellence des relations de fraternité et de coopération agissante et fructueuse entre Rabat et Ouagadougou, a indiqué M. Houhoud, relevant que le rite malikite, qui a joué un rôle prépondérant de cohésion des sociétés musulmanes dans le nord-ouest et le sud-ouest de l’Afrique, constitue un des dénominateurs communs entre le Maroc et les autres pays du continent. Cette Fondation, créée sous l’impulsion de S.M. le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, s’est assigné des objectifs essentiels consistant en la protection et la préservation de la religion, surtout en cette conjoncture délicate et extrêmement sensible que traverse le monde, a estimé, en outre, M. Houhoud, citant le discours du Souverain à l’occasion de l’installation des membres du Conseil supérieur de la Fondation, le 24 juin 2016 à Fès. Dans ce discours, S.M. le Roi avait affirmé que cette Fondation constitue un cadre permettant aux oulémas de «remplir le devoir qui leur incombe de faire connaître l’image réelle de la religion tolérante de l’Islam et de promouvoir ses valeurs que sont la modération, la tolérance et la volonté de coexistence». Le Souverain avait également souligné que «Notre décision de mettre en place cette Institution ne fait pas suite à une contingence fortuite, pas plus qu’elle ne vise à réaliser des intérêts étriqués ou éphémères». Cette initiative procède plutôt d’une «conception intégrée de la coopération constructive et d’une volonté de répondre concrètement aux demandes de nombre de pays africains frères, en matière religieuse», avait dit Sa Majesté le Roi, dans ce discours, relayé devant l’assistance par M. Houhoud. Les relations historiques et séculaires entre le Maroc, le Burkina Faso et les autres pays africains se basent, entre autres, sur l’identité religieuse, la foi ash'arite et le rite malikite, a noté M. Houhoud, faisant savoir que le choix de cette option est de nature à immuniser la religion contre les phénomènes destructeurs du fanatisme, de l'extrémisme et du terrorisme. D’autre part, il a précisé que la Fondation Mohammed VI des oulémas africains, sous la coupole de l’Institution d’Imarat Al Mouminine, ne relève, en aucun cas, d’une association ou instance de la société civile, mais adopte un projet religieux, éthique et comportemental fondé sur des choix authentiques des peuples africains. De son côté, l’ambassadeur du Royaume à Ouagadougou, Farhat Bouazza, a affirmé que ce séminaire constitue un événement qui illustre l’excellence des relations entre Rabat et Ouagadougou et les liens d’amitié et de fraternité entre les Chefs d’État des deux pays, S.M. le Roi Mohammed VI et S.E. Roch Marc Christian Kaboré. Le diplomate marocain a, en outre, rappelé que la Fondation Mohammed VI des oulémas africains regroupe actuellement les représentants de 35 pays du continent, précisant qu’elle (Fondation) constitue un cadre idoine d’échange et de promotion des valeurs nobles de modération, de tolérance et du juste-milieu prônées par la religion musulmane bénie, tout en bannissant l’extrémisme, le chauvinisme et le terrorisme sous toutes ses formes. M. Bouazza a, en outre, plaidé pour l’unification et la coordination des efforts entre les oulémas d’Afrique et l’animation de l’action culturelle au niveau du continent, la promotion de l’esprit du vivre ensemble et du patrimoine musulman africain.
La sous-région, a-t-il par ailleurs fait remarquer, connaît l’exacerbation et la montée d’un cran du terrorisme aveugle, dont les instigateurs font une lecture erronée de la religion musulmane, affirmant que le Maroc adopte désormais une approche garantissant un développement humain durable, la formation des imams et la promotion des rôles des mosquées à travers le Royaume.
Lors de cette première journée de ce séminaire, plusieurs autres intervenants ont salué cette initiative louable entreprise par la Fondation 
Mohammed VI des oulémas africains et exprimé leur gratitude et remerciement à S.M. le Roi, Amir Al Mouminine, qui leur a permis de se doter d’un cadre religieux approprié de concertation, d’échange et de débats fructueux sur les questions inhérentes à la religion musulmane. L’ouverture de ce conclave s’est déroulée en présence notamment du président du Conseil constitutionnel du Burkina Faso, d'officiels Burkinabés et de l’ambassadeur d’Égypte à Ouagadougou. 

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