Éco-Conseil : Quels sont les impacts des jeux psychologiques sur le bon fonctionnement du travail et sur les relations professionnelles ?
Que risque-t-on lorsqu'on entre dans un jeu psychologique ?
Entrer dans un jeu psychologique c’est entrer dans un piège. Le triangle coûte cher. L’énergie de la personne se trouve consumée par un comportement inefficace, qui génère agressivité et stérilité. En faussant la lecture des situations au niveau émotionnel, les jeux amplifient le conflit et le mènent au pied du mur. Que pensez-vous, par exemple, d’un collègue qui s’en prend à un autre collègue, mais dans son inconscient c’est l’image d’un père autoritaire et dur qui se miroite. Il est à signaler également que contrairement aux croyances partagées, le jeu psychologique finit toujours par engendrer négativité, inconfort, tensions, remords, regrets, etc. Sur le long terme, ces jeux traumatiques deviennent des facteurs de risque pour le développement des pathologies psychosociales.Quelles pistes envisager pour sortir d'un jeu psychologique ?
Sortir d'un jeu psychologique commence d’abord par une prise de conscience de son mode de fonctionnement. Se faire accompagner par un professionnel pour entamer un vrai travail sur soi est l’une des pistes recommandées pour sortir de la spirale des jeux psychologiques. Sans la «Victime», le «Persécuteur» et le «Sauveur», ces derniers disparaissent. La prise de conscience va nous permettre de sortir du jeu et d'adopter une posture neutre et adulte. La communication non violente (CNV) est également une technique efficace pour contrer les dégâts relationnels et professionnels occasionnés par l’impulsion de ces jeux. Elle va permettre, par exemple, au «Persécuteur» de communiquer autrement qu’à travers la colère et l’agressivité et orienter son énergie de manière plus constructive. Il peut changer de posture en établissant des échanges basés sur l’empathie et la bienveillance. Pour la «Victime», il s’agit de travailler son estime de soi qui va lui permettre de se responsabiliser et de se prendre en main. Pour le «Sauveur», l’accompagnement à travers la CNV lui permettra de faire la distinction entre un rôle de «Sauveur» et le fait d’aider et d'apprendre à dire «non».