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L’ouvrage «Soufisme et coaching» vient de voir le jour. Édité par «Tarik Editions», le livre a été présenté le 2 février 2018 à la librairie Préface à Casablanca, par l’un de ses auteurs : Mouhcine Ayouche, coach professionnel certifié PPC par ICF. Ce dernier était l’invité du coach Maria Bichra dans le cadre de son concept «Maria Bichra’s Guest».
Le livre résume le travail mené entre 2010 et 2017 dans trois pays : Le Maroc, la France et la Belgique. Il intègre les réflexions menées sur le coaching contemporain et les univers du soufisme. Un chassé-croisé de regards entre deux spécialistes : Faouzi Skali, l’un des plus grands spécialistes du soufisme et docteur en anthropologie et sciences des religions, et Christian Lestienne, coach professionnel, conférencier et psychologue clinicien. Ces deux hommes répondent tour à tour à vingt et une questions touchant à leurs domaines respectifs, sous la guidance des deux auteurs : Mouhcine Ayouche et Patricia Lambert qui est Master coach professionnel belge certifiée MCC par ICF et qui œuvre à l’international, notamment à l’ONU. La particularité de cet ouvrage c’est qu’il a été présenté sous forme d’échanges permettant au lecteur de comprendre les points communs entre le soufisme et le coaching. Selon Mouhcine Ayouche, le coaching en tant que métier n’a pas inventé d’outils qui lui soient propres. «Le coaching c’est d’abord une posture, une déontologie et une attitude. Et à partir de là, il a puisé dans tous les outils d’accompagnement que l’humanité a produits», souligne-t-il. À propos du lien entre le coaching et le soufisme, l’intervenant explique que c’est la nature de la relation qui fait que l’Homme est accompagné par l’Homme. D’ailleurs, «depuis l’aube des temps, l’Homme a cherché l’accompagnement de l’Homme». Et de préciser que ces deux courants se séparent sinon dans la finalité, du moins dans la nature de la relation qui s’installe. «Dans l’accompagnement soufi, la relation de maître à disciple est une relation extrêmement forte. C’est une relation d’âme à âme où il y a, notamment de l’amour au sens propre du terme et où il y a le non-questionnement», explique l’intervenant avant d’ajouter que le coaching est plutôt une relation contractuelle rémunérée où le coach est un prestataire de service pour son client et «objectivé»
par des objectifs à atteindre dans une durée déterminée.
Interrogé sur les qualités requises pour réussir dans chaque processus d’accompagnement et qui permettent aussi de réussir dans la vie professionnelle, l’intervenant a souligné à «Éco-Emploi» que quand on compare les deux pratiques, on trouve les mêmes qualités. «Un coach certifié professionnel aujourd’hui est un coach qui a de la déontologie, il est à l’aise dans la relation humaine et il est aussi dans le non-savoir pour son coaché, mais dans un savoir humain et de processus», souligne l’intervenant. Ces qualités, on les retrouve aussi dans l’accompagnement soufi et elles sont aussi exigées pour
réussir dans la vie professionnelle.
