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Samedi 04 Mai 2024
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Suspense autour de l’inflation du mois de janvier

L’inflation aux États-Unis en janvier est l’indicateur clé qu’attendent avec impatience les investisseurs. L’indicateur, qui sera révélé cette semaine, devra rester sous la barre des 2% pour les rassurer.

Suspense autour de l’inflation  du mois de janvier
Les économistes s’attendent à une inflation de 1,9% aux États-Unis en janvier, selon Reuters.

Les investisseurs attendent avec fébrilité les chiffres américains de l’inflation de janvier. Ces chiffres «pourraient annoncer une accalmie sur le marché boursier ou au contraire provoquer un nouvel accès de volatilité», indique l’agence de presse Reuters. Le marché boursier américain est devenu hautement sensible à l’inflation depuis l’annonce, le 2 février, de la plus forte croissance du salaire horaire aux États-Unis depuis juin 2009. L’indice des prix à la consommation (CPI) et son équivalent des prix à la production (PPI) risquent de susciter de nouvelles turbulences s’ils ressortent au-dessus des attentes. Pour rappel, le CPI a augmenté de 2,1% en variation annuelle en décembre. En janvier, les économistes estiment sa moyenne à 1,9%, selon Reuters. «Un chiffre au-dessus du consensus ajouterait une incertitude supplémentaire, mais un chiffre inférieur, tranquille, pourrait faire retomber les rendements et profiter aux actions», commente Jason Ware, chef économiste chez Albion Financial Group à Salt Lake City (Utah), cité par l’agence de presse. Les rendements des obligations du Trésor sont d’ailleurs à leurs plus hauts depuis près de quatre ans. En cause, la réforme fiscale, susceptible d’accélérer encore la croissance, et la perspective d’une augmentation de besoins d’emprunt pour financer le creusement du déficit budgétaire. «Par ailleurs, l’annonce de la hausse plus forte que prévu des salaires en janvier a poussé le rendement des Treasuries à 10 ans jusqu’à 2,885% le 5 février, réduisant l’attrait du marché boursier et faisant craindre que le regain de l’inflation ne force la Réserve fédérale à accélérer ses hausses de taux», indique Reuters. Les données hebdomadaires sur les flux compilées par Lipper ou Bank of America Merrill Lynch montrent d’importantes sorties nettes des fonds actions au profit des fonds obligataires. «En décembre, la Réserve fédérale avait dit projeter trois hausses de taux en 2018. Jeudi, le président de la Fed de New York William Dudley a qualifié cette projection de “très raisonnable”, mais il a ajouté que d’autres resserrements seraient possibles si la croissance accélérait», explique l’agence. Les traders estiment actuellement à 84,5% la probabilité d’un tour de vis de 25 points de base à la prochaine réunion monétaire des 20 et 21 mars, selon les données Thomson Reuters. 

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