Le Matin : Vous avez appelé clairement à voter pour la candidature marocaine et vous avez appelé l'ensemble des présidents de fédérations africaines à faire de même. Pourquoi cet engagement indéfectible envers le Maroc ?
Ce que S.M. le Roi fait pour l'Afrique, on ne l’a jamais vu depuis la colonisation. Le progrès, le développement dans tous les domaines sportif, économique, social… ce qu'on doit faire, c'est rendre la pareille au Maroc. C'est pour cette raison que j'ai pris la décision de dire à tous les présidents des Fédérations de football africaines de voter pour le Maroc. Si on rate cette chance pour le Maroc, les jeunes Africains ne vont plus nous faire confiance. Ils vont dire que ces gens-là (les responsables du football africain) ne sont pas unis. C'est ce que je ne veux pas entendre. Je veux que toute l'Afrique soit derrière le Maroc. Je veux que toute l'Afrique sache que le Roi
Mohammed VI n'est pas seulement le Roi du Maroc, mais aussi celui de l'Afrique. Franchement, je ne vois pas de raison pour que le continent africain ne vote pas pour le Maroc. On ne peut pas être des marionnettes parce qu'on est des Africains. On ne peut pas nous acheter. On ne peut acheter nos consciences au profit des gens qui ne veulent pas voir l'Afrique se développer. Je le dis et redis, je serai toujours derrière le Maroc pour que l'Afrique retrouve la joie de l'organisation de la Coupe du monde 2026.Êtes-vous confiant dans le succès du dossier marocain ?
Je suis un homme optimiste. Mon cœur est blanc. Tout ce que je dis, c'est ce que je pense. Si je n'étais pas pour le Maroc, je l'aurais dit devant votre microphone. Si j'ai appelé l’Afrique à voter pour le Maroc, c’est parce que le continent africain mérite d'organiser cette Coupe du monde, parce qu'il n'avait organisé cet événement qu'une seule fois dans son histoire. Le Mexique, qui fait partie de la candidature nord-américaine, a déjà organisé deux Coupes du monde et il est en lice pour une troisième. Tout le monde en Afrique en est conscient. On ne marche pas les yeux fermés, sinon on risque de tomber. On ne veut pas tomber et on ne veut pas marcher aveuglement pour qu'ils nous disent : donnez-nous la main, nous allons vous accompagner en cuisine, au salon. Nous sommes libres. Nous avons notre conscience et en tant qu'Africains, nous devons être solidaires. La politique de développement du football menée par le Maroc, aucun pays ne pourra la faire dans dix, voire 20 ans. Il faut oser dire la vérité. C'est ce qui nous fait mal en Afrique. On ne sait pas dire la vérité.En tant que président de la Fédération de Guinée-Bissau, avez-vous senti l'adhésion des autres présidents d'associations membres de la CAF au dossier marocain ?
J'ai parlé avec beaucoup de présidents de fédérations. Ils se sont montrés solidaires de la candidature marocaine. Au moment où nous parlons, je sais que le Maroc va gagner. Pourquoi ? Il faut voir les circonstances politiques au niveau mondial. Il y a beaucoup de gens qui ne sont pas d'accord pour que la Coupe du monde 2026 soit organisée par les États-Unis, le Mexique et le Canada. Observez la structure du football mondial et citez-moi un championnat ou le joueur africain ne joue pas ! Il n'en existe pas. Kalusha Bowalya a joué au Mexique. On ne voit pas de Mexicains en Afrique. On ne peut pas exporter notre savoir-faire dans le football sans avoir la chance d'organiser la plus grande compétition qui est la Coupe du monde. Soyons derrière le Maroc. Offrons cette gloire à S.M. le Roi Mohammed VI que j'ai eu la chance de voir chez moi se promener sans gardes du corps. Le Maroc c'est l’Afrique. Si le Maroc échoue dans sa quête d'organisation de la Coupe du monde 2026, c'est toute l'Afrique qui va s'effondrer et moi je ne veux pas m'effondrer. C'est pour ça que je soutiens le Maroc.Entretien réalisé par A.I.