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La 4e édition du Morocco Today Forum évalue la place de l’Économie du savoir dans le nouveau modèle de développement

La quatrième édition du Morocco Today Forum (MTF), évènement phare du «Groupe Le Matin», n’a pas dérogé à la règle. Placé cette année sous le thème «Économie du savoir et modèle de développement, l’opportunité de l’intangible», le MTF a choisi de mettre la lumière sur une thématique novatrice qui est en train de changer les paradigmes et de métamorphoser le monde. Avec la participation de plus de 500 personnalités issues du monde de la politique, de l’économie et de la diplomatie, le forum a tenu toutes ses promesses.

La 4e édition du Morocco Today Forum évalue la place de l’Économie du savoir dans le nouveau modèle  de développement
Reportage photos : Mohssine Kartouch, Hicham Seddik et Hassan Sradni

Des thématiques d’actualité, des débats de haut vol et des intervenants de renom, la 4e édition du Morocco Today Forum, tenue vendredi dernier à Casablanca, a tenu toutes ses promesses. Pas moins de 500 invités ont fait le déplacement pour prendre part aux différents panels organisés dans le cadre de cet évènement annuel signé «Groupe Le Matin». Africains, européens, asiatiques et américains ont animé les débats autour du thème retenu pour cette année : «Économie du savoir et modèle de développement, l’opportunité de l’intangible».
Ouvrant les travaux de ce forum placé sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, le PDG de «Groupe Le Matin», Mohammed Haïtami, a affirmé que l’économie du savoir constitue «une opportunité plus qu’une menace». Poursuivant son intervention, il a souligné que le Maroc peut rattraper son retard et se doter d’une réelle économie du savoir. Pour atteindre cet objectif, le ministre marocain de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saaïd Amzazi, également présent lors de cette rencontre, a insisté sur l’importance de l’éducation.
Accordant un intérêt particulier au rôle du capital humain dans toutes les stratégies de développement, le responsable gouvernemental a affirmé que pour un pays qui ambitionne d’intégrer les nouvelles chaines de valeur internationales, «le sésame aujourd’hui réside dans la créativité de ses hommes et de ses femmes qui constituent son premier capital, son capital humain». Pour M. Amzazi, «l’économie du savoir est un vecteur clé du nouveau modèle de développement. Aujourd’hui, la connaissance vaut plus cher que le pétrole».

Mettant l’accent sur les défis à relever pour rehausser le niveau de la qualité de l’école marocaine, M. Amzazi a fait savoir que le MTF constitue une occasion de montrer «les efforts qu’a menés notre nation depuis l’Indépendance dans la généralisation de l’éducation». Dans ce sens, le responsable a passé en revue les étapes par lesquelles elle est passée dans l’introduction des aspects qualitatifs notamment «les phases de marocanisation où il a fallu former des enseignants capables de relever le défi, et le rôle des universités marocaines à former une élite nationale qui aujourd’hui porte notre État».
De son côté, Najat Vallaud-Belkcaem, directrice générale déléguée de l’Institut Ipsos, a indiqué que le défi que tous les pays affrontent aujourd’hui est «de s’assurer que l’accès aux nouvelles formes d’éducation et d’apprentissage, notamment les formations du numérique, ne devienne un facteur supplémentaire d’accentuation des inégalités». Le piège à éviter, selon l’ancienne ministre française de l’Éducation, est d’avoir un marché de travail à deux vitesses. D’un côté, des travailleurs qui ne sont pas formés au numérique et condamnés donc à la précarité et, de l’autre côté, des travailleurs dotés des outils technologiques, mais qui ne connaissent pas les limites éthiques, morales et humaines. «Les jeunes doivent maîtriser l’outil informatique dans son état actuel et anticiper son état d’avenir, mais au-delà il faut leur éviter demain lorsqu’ils deviendront des adultes d’être victimes d’une fracture numérique irréversible de la supériorité de la technologie sur l’humain», a-t-elle estimé.
Pour sa part, Moussa Mara, ancien Premier ministre du Mali, a indiqué que le savoir ne pouvait être puisé que dans les nouvelles technologies. «C’est aussi notre culture, notre identité, nos traditions et même notre religion. Ces éléments constituent une source importante du savoir.  
Ils peuvent ouvrir des perspectives de richesses nouvelles», a-t-il souligné. Investir dans la recherche et développement est par ailleurs, précise l’ancien Premier ministre, la clé pour rester à l’avant-garde des sciences et des technologies.

Ouvrant, cette année, le débat autour d’une thématique novatrice qui est en train de changer les paradigmes et de métamorphoser le monde, le Morocco Today Forum s’est déroulé en trois panels en plus de la séance d’ouverture. Traitant des thématiques des «Nouvelles technologies et l’éducation, socles de l’Économie du Savoir», du «Nouveau modèle de développement, quel rôle pour l’Économie du savoir ?» et de «Quelle matrice de transition vers l’Économie du savoir et quelles opportunités pour le Maroc ?», le Forum a donné la parole à des experts nationaux et internationaux reconnus pour examiner les différentes opportunités de développement qu’offre l’économie du savoir. 
La liste des intervenants comptait notamment, Otmane El Ferdaous, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, chargé de l’Investissement, Driss Guerraoui, président du Conseil de la concurrence, le président de London Academy Casablanca, Samir Benmakhlouf, le DG de l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE), Said Mouline, et la directrice du bureau de la Commission économique pour l’Afrique en Afrique du Nord (CEA), Lilia Hachem Naas.
La cérémonie de clôture de la quatrième édition du Morocco Today Forum a été marquée par la lecture d’un message de fidélité et de loyalisme à S.M. le Roi Mohammed VI. 

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