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Agroécologie : L’agriculture durable en quête de labels de reconnaissance

Si les produits bio bénéficient de labels de reconnaissance, ce n’est pas encore le cas des cultures issues de l’agriculture durable qui s’étend sur 95.000 hectares et qui assure 360 millions de dirhams de recettes annuelles à l’export. Le Groupe  Crédit Agricole du Maroc et la FAO ont entamé les démarches nécessaires pour dupliquer l’exemple de l’arganeraie d’Aït Souab-Aït Mansour de la région de Souss-Massa-Daraa qui a été reconnue comme site «important pour le patrimoine agricole mondial».

Agroécologie : L’agriculture durable en quête de labels de reconnaissance
attendant Tariq Sijilmassi, président du directoire du Groupe Crédit Agricole du Maroc, a indiqué que l’agriculture durable repose sur trois principes : la préservation de l’environnement, le bien-être des communautés agricoles et la rentabilité économique. Ph. Sradni

C’est le bon sens paysan qui a servi de trame aux propos de Tariq Sijilmassi, président du directoire du Groupe Crédit Agricole du Maroc. «L’agriculture durable repose sur trois principes : la préservation de l’environnement, le bien-être des communautés agricoles et la rentabilité économique», a-t-il souligné, hier à Meknès qui accueille la 14e édition du SIAM jusqu’au 21 avril. Mais le bon sens paysan ne saurait à lui seul assurer la pérennité de l’agriculture respectueuse des ressources naturelles. Le Groupe Crédit Agricole du Maroc et la FAO sont en quête «d’outils de certification des produits issus de l’agriculture durable», outils déjà utilisés pour les produits du terroir qui bénéficient de différents labels mais pas ceux issus de l’agroécologie. 

Florence Roll, représentante permanente de la FAO au Maroc, lié par 60 ans de collaboration avec l’Organisation, a relevé l’absence de loi qui couvrirait, à l’image des produits bios, les cultures de l’agriculture durable. En attendant qu’une telle loi voie le jour, Florence Roll a donné l’exemple des actions de la FAO pour la valorisation des produits du terroir et la conservation de la biodiversité. Deux écosystèmes agricoles marocains ont obtenu la reconnaissance site «important pour le patrimoine agricole mondial». En décembre dernier, la FAO rapportait que «le système agro-forestier-pastoral d’Aït Souab-Aït Mansour (...) est basé sur des pratiques d’agroforesterie dans des terrasses en pierre sèche qui sont très résistantes aux environnements arides, à la rareté de l’eau et aux sols pauvres. Il utilise uniquement des espèces et des activités pastorales adaptées aux conditions locales et s’appuie sur une gestion traditionnelle de l’eau assurée par la Matfiya, un réservoir d’eau de pluie creusé à même la roche». Au Maroc, l’agroécologie s’étend actuellement sur 95.000 hectares, assure 360 millions de dirhams de recettes annuelles à l’export et procure 5 millions de journées de travail, selon Nabil Chaouki, du ministère de l’Agriculture.  Selon ce dernier, les plantes aromatiques et médicinales, le caroubier et l’arganier, constituent les principales cultures agroécologiques qui ont permis la séquestration de 4 millions de tonnes de CO2, participant ainsi la réduction des gaz à effet de serre.  

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