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Annonce d’une énième grève des médecins du secteur public

Les médecins du secteur public ne décolèrent toujours pas. Ils poursuivent leurs protestations et annoncent l’organisation, à partir du 17 avril prochain, d’une grève de deux semaines dans tous les établissements de la santé publique, à l’exception des services des urgences et des soins intensifs. À travers ces manifestations, les médecins veulent mettre plus de pression sur le gouvernement pour l’amener à satisfaire leurs revendications et à mobiliser les ressources financières nécessaires pour augmenter le budget alloué au secteur.

Annonce d’une énième grève des médecins du secteur public
Santé

Les médecins du secteur public ont franchi, vendredi dernier, la cinquième étape de leur programme de protestation. Enchaînant grève et sit-in depuis des mois, à cause du silence du gouvernement qui selon elles rechigne à satisfaire leurs doléances – des doléances qui portent essentiellement sur l’augmentation du budget alloué au ministère de la Santé –, les blouses blanches se préparent à entamer «deux semaines de colère» à partir du début du mois prochain, qui seront suivi de deux semaines de grève générale dans tous les établissements de santé publique, à l’exception des urgences et des soins intensifs, à partir de 17 avril.
Ces différentes formes de protestation seront précédées, note le président du Syndicat indépendant des médecins du secteur public, Abdellah El Montadar Alaoui, par d’autres mesures. Il s’agit notamment du port de brassards par les médecins au niveau des urgences ainsi que le boycott de plusieurs activités comme l’autopsie médico-légale et les campagnes de visites médicales en milieu scolaire pour l’absence du seuil minimum des conditions médicales et administratives nécessaires pour la réussite de telles opérations, comme l’indique M. Alaoui El Montadar. Il est également prévu de boycotter le contrôle médical de l’aptitude à la conduite. De même, dans le but de mettre la pression sur le gouvernement, le Syndicat prévoit de dresser des listes de démission collective de médecins travaillant dans le secteur public.

Selon M. El Montadar, ces protestations interviennent pour inciter le Chef du gouvernement à examiner les revendications des blouses blanches et engager les actions nécessaires pour les satisfaire. En effet, et comme nous le confirme le président du Syndicat, la dégradation du matériel et l’absence de bonnes conditions de travail mettent souvent le médecin en conflit direct avec le citoyen qui le blâme de ne pas pouvoir le soigner convenablement. Or cette situation est due essentiellement au budget réduit du ministère de la Santé qui ne dépasse pas 6% du PIB, ce qui déteint sur l’offre et la qualité des soins.
Ainsi, les doléances des médecins versent dans le sens de l’amélioration des conditions d'accueil et de travail en dotant les hôpitaux en équipement et en moyens logistiques nécessaires pour un meilleur traitement des cas urgents et un meilleur encadrement des malades. Les médecins du secteur public revendiquent en outre l’établissement de l’équivalence entre le doctorat en médecine et le doctorat d’État. Une mesure qui leur permettra de profiter de l’indice salarial 509 et de bénéficier d’un rééchelonnement en fonction de cette équivalence. Enfin, les médecins appellent à une amélioration de leurs conditions sociales et une revalorisation de leurs indemnités. 

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