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Des catastrophes naturelles à plus d’un milliard de dollars de dégâts chacune

Une enquête d’une ONG britannique vient confirmer ce que plusieurs rapports avaient déjà conclu : les phénomènes météorologiques sont plus dévastateurs et plus fréquents. En 2019, quelque 7 catastrophes naturelles ont causé, à elles seules, des dégâts estimés à 10 milliards de dollars.

Des catastrophes naturelles à plus d’un milliard  de dollars de dégâts chacune

«L’influence de l’homme sur le système climatique est claire et en augmentation, avec des incidences observées sur tous les continents. Si on ne les maîtrise pas, les changements climatiques vont accroître le risque de conséquences graves, généralisées et irréversibles pour l’être humain et les écosystèmes». Publié fin 2014, le rapport de synthèse du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) avertissait sur le caractère rendu plus fréquent et plus dévastateur des épisodes météorologiques extrêmes par le dérèglement climatique. L’ONG britannique Christian Aid a publié, en fin de semaine dernière, indique qu’au moins 15 catastrophes naturelles liées au changement climatique ont causé des destructions d’un coût de plus d’un milliard de dollars en 2019. Sept d’entre elles ont causé des dégâts d’au moins 10 milliards de dollars : Inde, Chine, Amérique du Nord, Japon (15 milliards) ; et les feux de forêt en Californie d’octobre-novembre.
Mi-décembre, le réassureur suisse Swiss Re avait dans une première estimation annuelle estimé à 140 milliards de dollars les pertes économiques liées aux catastrophes naturelles et désastres humains en 2019, contre 176 milliards en 2018. Le Maroc, pays particulièrement vulnérable face au changement climatique, n’est pas épargné par ces dégâts économiques. 
En janvier 2017, la Banque mondiale publiait une étude qui avait évalué à 32,5 milliards de dirhams le coût de la dégradation de l’environnement, soit 3,52% du Produit intérieur brut (PIB). Selon cette même étude, la pollution de l’eau arrive en tête des pertes économiques et constitue (1,26% du PIB) «le premier vecteur de dégradation de l’environnement, suivie par la pollution de l’air (1,05% du PIB). Une autre étude s’est intéressée aux préjudices subis par le littoral de notre pays. 
Lors du forum de la mer en mai 2016, Saâd Belghazi, consultant auprès de la Banque mondiale (BM) avait estimé à 589 millions de dirhams le manque à gagner annuel en raison de la dégradation du littoral le long duquel vivent près de 15 millions de Marocains. Selon les projections de la BM, le littoral avec ses 3.500 kilomètres générerait 63,5% du revenu national en 2030 soit une progression annuelle de 8%. 

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