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La visite dans la région de l’Oriental de Nezha El Ouafi s’est soldée par la signature de trois conventions avec les différents partenaires locaux, toutes liées à la préservation de l’environnement. Pour la création dans la province de Berkane d’un centre de tri et de valorisation des déchets ménagers et assimilés, le secrétariat d’État s’est engagé à mobiliser les 13 millions de dirhams nécessaires à sa réalisation. Cet engagement intervient à la suite de la présentation de la première cartographie où est quantifiée l’évolution des tonnages par nature des déchets ainsi que la répartition territoriale. Cette cartographie indique qu’à l’horizon 2030 le gisement total des déchets connaîtra une progression de 45% pour atteindre 39 millions de tonnes.
Par région, Tanger-Tetouan-Al Hoceïma arrive en tête de classement de production de déchets, suivie de celle de l’Oriental qui s’avère donc la deuxième région productrice de déchets. Le centre de valorisation de Berkane permettra donc l’amélioration du taux de recyclage encore en deçà des objectifs. Actuellement, sur les 1,4 million de tonnes de déchets ménagers potentiellement recyclables, seuls 6% le sont réellement. Ce gisement de déchets en attente de valorisation constitue un vivier de création d’emplois et de revenus. La valorisation des déchets pourrait créer 25.000 nouveaux emplois. À même échéance, le Plan national des déchets ménagers ambitionne d’assurer la collecte et le nettoiement des déchets ménagers pour atteindre un taux de collecte professionnalisée de 90% en 2022, de réaliser des centres d’enfouissement et de valorisation et de réhabiliter ou fermer l’ensemble des décharges existantes. D’ici 2022, les déchets seront valorisés à hauteur d’au moins 30%. Objet de la deuxième convention, 13 millions de dirhams seront consacrés à la mise à niveau et à l’aménagement de l’Oued Cheraâ et l’élimination des points noirs dans la province de Berkane. Enfin, une troisième convention porte sur la création de parcs écologiques le long de l’Oued Cheraâ doté d’un soutien financier estimé à 8 millions de dirhams. L’ensemble de ces projets a pour finalité l’aménagement et la préservation de la zone d’intérêt biologique et écologique de l’embouchure de Moulouya, inscrite sur la liste des zones humides d’importance internationale. Le Maroc en compte actuellement 26.
