Menu
Search
Jeudi 18 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 18 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Régions

Des chercheurs mettent au point une «stratégie» pour guérir de l’hépatite B

No Image

Une coalition de chercheurs, de patients et d’organisations sanitaires a annoncé dernièrement avoir mis au point une «stratégie» pour trouver un traitement curatif au virus de l’hépatite B, qu’on sait aujourd’hui garder sous contrôle, mais pas éliminer de l’organisme. Cette stratégie, publiée dans la revue médicale «The Lancet Gastroenterology and Hepatology», appelle les agences de recherche à collaborer entre elles et définit «une série de domaines de recherche prioritaires», explique l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites (ANRS), partenaire de cette coalition. «De manière inexplicable, malgré le bilan humain et économique catastrophique de l’hépatite B chronique, les recherches sur le VHB restent largement sous-financées», déplore le professeur Peter Revill, directeur de l’ICE-HBV et chercheur à l’Université de Melbourne, en Australie.
«Les agences de recherche doivent œuvrer ensemble pour découvrir et permettre l’accès à un traitement pour les personnes vivant avec ce virus», ajoute Fabien Zoulim, directeur adjoint de la Coalition et directeur du programme «Guérir l’hépatite B» à l’ANRS.
Pour atteindre cet objectif, la Coalition propose deux approches principales pour la recherche : «guérir l’infection par le VHB sans tuer les cellules infectées» et «induire un contrôle immunitaire pour éliminer en toute sécurité les cellules infectées». Les modes de transmission les plus fréquents sont les rapports sexuels, la contamination de la mère à son enfant à la naissance, la contamination entre enfants d’une même fratrie et les échanges de seringues non stérilisées chez les usagers de drogue. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), seuls 9% des malades touchés par l’hépatite B dans le monde savent qu’ils ont contracté l’infection. L’objectif de l’organisation internationale est de diagnostiquer 90% des patients et de traiter 80% des malades d’ici 2030. Il existe aujourd’hui un vaccin pour prévenir l’infection par ce virus ainsi que des traitements pour les personnes déjà infectées. Toutefois, ce traitement «contribue à garder le VHB sous contrôle, mais il n’est actuellement pas curatif», car il ne peut pas l’éliminer totalement des cellules infectées, explique l’ANRS. De plus, «ils ne sont actuellement accessibles qu’à 8% des millions de personnes qui en ont besoin, en particulier à cause de la complexité de la surveillance de la maladie». 

Lisez nos e-Papers