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Les cliniques privées appellent à un débat national

Les cliniques privées appellent  à un débat national

Les propriétaires des cliniques privées appellent au lancement d’un débat national pour résoudre les différents problèmes dont souffre le secteur de la médecine libérale au Maroc. Dans ce sens, l’Association nationale des cliniques privées (ANCP) a organisé, mercredi dernier à Casablanca, une conférence de presse pour discuter des principaux obstacles au développement du secteur privé de la santé. Lors de cette rencontre, qui intervient suite à l’arrivée du nouveau ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, les représentants de l’ANCP ont évoqué l’éternel problème des chèques de garantie qui sont illégaux. Pour les propriétaires des cliniques privées, il s’agit plutôt de chèque de paiement d’un service et non de chèques de garantie. «Quand le patient se rend à une clinique privée, il sait très bien qu’il devra payer de l’argent contre les services qui lui seront offerts, tout comme dans un commerce. Malheureusement, le secteur de la santé est un secteur sensible, ce qui fait que cette pratique est très mal vue par les citoyens. Ces chèques de garantie sont, en effet, un moyen de garantir le paiement des services qui coûtent très cher à la clinique aussi», a souligné Redouane Semlali, président de l’ANCP. «Les autorités savent que les cliniques recourent aux chèques de garantie, pourtant rien ne se fait. Les cliniques n’ont pas la possibilité de savoir si le patient est assuré ou pas. Nous n’avons malheureusement pas d’autres alternatives. Nous avons entamé les discussions dernièrement pour la mise en place d’un numéro vert afin d’avoir une réponse rapide concernant la prise en charge du patient, ce qui éviterait de demander des chèques de garantie à chaque fois», a poursuivi Semlali. Les représentants de l’ANCP ont également parlé du problème de la pénurie de médicaments qui dure depuis plusieurs mois, rappelant que l’association avait adressé, en juin dernier, un écrit à l’ancien ministre de la Santé pour arranger la situation. «Le manque de médicaments touche aujourd’hui pratiquement toutes les spécialités et commence à impacter le travail des médecins qui ont de plus en plus de mal à faire face à leur quotidien, dépourvus des moyens nécessaires à la guérison de leurs patients avec des conséquences néfastes sur leur santé», a indiqué Hassan Afilal, président délégué de l’ANCP. Et d’ajouter : «Cette pénurie est causée en grande partie par la baisse des prix des médicaments et l’obtention de l’autorisation de mise sur le marché qui dure trop longtemps. Ce problème aurait dû avoir une attention particulière de la part du ministère de tutelle qui aurait dû n’épargner aucun effort pour trouver des solutions rapides à ce problème et mettre en place un plan préventif contre ce genre de catastrophe». L’Association nationale des cliniques privées a également appelé à renforcer le partenariat public-privé dans l’objectif d’améliorer l’accès aux soins pour les Marocains, essentiellement au niveau des régions enclavées. «Les partenariats public-privé permettront de surmonter le manque de moyens dans le secteur public, que ce soit au niveau des ressources humaines ou du matériel. Cela va également éviter les délais longs des prises de rendez-vous et permettre une meilleure accessibilité aux soins», a affirmé Mohamed Hachem Tyal, président délégué de l’ANCP. 

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