Conseil : Le travail est souvent associé dans l’inconscient à la souffrance et à la contrainte. Or il paraît que le travail peut aussi être une source d’optimisme. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Quelles sont les conséquences de l’optimisme sur la performance aussi bien des collaborateurs que de l’entreprise ?
Il est important de cultiver l’optimisme en milieu professionnel, car cela permet de travailler dans un bon climat et d’assurer de bonnes relations professionnelles. Les collaborateurs optimistes sont des personnes qui ont tendance à construire, à composer et à avoir une approche orientée solution, ce qui permet de travailler dans de bonnes conditions. Ces personnes ont tendance à mobiliser les ressources et les énergies pour pouvoir avancer et évoluer. Elles ne s’arrêtent pas sur certains détails qui peuvent s’avérer toxiques et ne bloquent pas face à des petites difficultés. Elles ne se mettent pas dans la situation de victimisation ou de culpabilité et elles ne jouent pas le rôle du persécuteur. Bref, ce sont des personnes assez positives et avec qui on a toujours envie de travailler. En effet, la collaboration avec ce type de personne est juste agréable. Leur performance individuelle est bien boostée, ce qui se répercute positivement sur la performance collective au sein de l’équipe, voire de l’entreprise.Concrètement, comment cultiver l’optimisme en milieu professionnel ?
Je tiens tout d’abord à souligner que l’optimisme peut être aujourd’hui considéré comme une compétence professionnelle recherchée. Les personnes optimistes ont confiance en elles-mêmes et connaissent très bien leurs potentiels et leurs limites. Elles réagissent en toute connaissance de cause et savent bien gérer les situations. C’est d’ailleurs ce type de profil que les recruteurs cherchent. Partant de ce constat, chaque collaborateur doit se donner les moyens pour développer son optimisme au quotidien. Pour y arriver, il faut d’abord faire tout un travail sur soi en commençant par la connaissance de soi. Le collaborateur doit aussi cerner sa propre identité et connaître ses capacités, ses compétences, ses potentiels et ses limites. Ensuite, il faut avoir une vision claire avec des objectifs précis. Il faut dans ce sens avoir la capacité de se projeter dans l’avenir parce que c’est ce qui permet de ne pas se perdre. C’est en respectant ces deux étapes, à savoir la connaissance de soi et la projection dans l’avenir, que le collaborateur va pouvoir devenir plus optimiste au travail.L’optimisme est souvent taxé de manque de réalisme. Qu’en pensez-vous ?
Effectivement et il est dommage que l’optimisme soit taxé de manque de réalisme. Je pense que la philosophie optimiste est aujourd’hui nécessaire pour que l’on puisse réussir. L’homme vit aujourd’hui dans une conjoncture assez particulière marquée par l’atteinte des objectifs pour lesquels on n’a pas les moyens. La situation est telle qu’elle est et il faut s’y adapter. On peut tous arriver à atteindre nos objectifs, il suffit de mobiliser les ressources et d’avoir confiance en soi tout en se concentrant sur l’objectif à atteindre.