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La couverture sanitaire universelle, la clé pour un monde en meilleure santé

La Journée mondiale de la santé a été l’occasion, cette année, de souligner la nécessité d’accorder d’urgence la priorité à une couverture sanitaire universelle (CSU) pour améliorer l’accès aux soins de santé dans le monde entier.

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Le monde entier a célébré, le 7 avril, la Journée mondiale de la santé sur le thème «Couverture santé universelle». Cette journée est une occasion de communiquer sur l’importance de l’équité vis-à-vis des services de santé, pour la santé des personnes comme pour la santé des économies et des sociétés au sens large. «La couverture sanitaire universelle est le premier objectif de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour l’atteindre, il est essentiel que chacun puisse accéder aux soins dont il a besoin, quand ils lui sont nécessaires et au cœur de la communauté. Des pays dans toutes les régions du monde progressent en ce sens. Mais des millions de personnes n’ont toujours pas accès aux soins de santé. D’autres encore, par millions, sont forcées de choisir entre les soins et d’autres dépenses quotidiennes comme l’alimentation, les vêtements ou même le logement. C’est la raison pour laquelle la couverture santé universelle est, cette année, au cœur de la Journée mondiale de la santé», indique l’Organisation mondiale de la santé dans son rapport sur les statistiques sanitaires mondiales 2019, publié à l’occasion de la Journée mondiale de la santé.

Dans ce rapport, l’OMS indique que les femmes vivent plus longtemps que les hommes dans le monde entier, en particulier dans les pays riches. Le rapport souligne également que l’écart d’espérance de vie entre les hommes et les femmes est le plus faible lorsque les femmes n’ont pas accès aux services de santé. Dans les pays à revenu faible, où les services sont plus rares, 1 femme sur 41 meurt d’une cause liée à la maternité, contre 1 sur 3.300 dans les pays à revenu élevé. Dans plus de 90% des pays à revenu faible, on compte moins de 4 personnels infirmier ou obstétrical pour 1.000 habitants. Les nouvelles statistiques de l’OMS soulignent également la nécessité d’améliorer l’accès aux soins de santé primaires dans le monde et d’augmenter l’utilisation de ces services. «Ces statistiques soulignent la nécessité d’accorder d’urgence la priorité aux soins de santé primaires en vue de la prise en charge efficace des maladies non transmissibles et de la réduction des facteurs de risque», a déclaré Dr Samira Asma, sous-directrice générale de l’OMS.

De son côté, António Guterres, secrétaire général de l’ONU, a affirmé que cette Journée mondiale de la santé est consacrée à la couverture sanitaire universelle et à la place centrale qu’occupent les soins de santé primaires à cet égard, rappelant que la moitié des habitants de la planète ne bénéficient toujours pas des services de santé essentiels dont ils ont besoin. «La couverture sanitaire universelle pourrait nous permettre d’en finir avec cette situation et de garantir que tout le monde ait accès à des services de santé sur un pied d’égalité, sans pour autant éprouver de difficultés financières. Il s’agit là d’un élément fondamental si nous voulons bâtir des sociétés et des économies saines et atteindre les objectifs de développement durable. Nous devons agir sur les facteurs plus généraux qui déterminent la santé, notamment sur les plans social, économique et environnemental», a souligné le secrétaire général de l’ONU. Et d’ajouter : «Il faut que le personnel sanitaire soit hautement qualifié et capable d’informer les patients et de les défendre. Il faut que chacun et chacune ait les moyens et les connaissances nécessaires pour prendre soin de sa santé et de celle de sa famille. Il faut que les populations aient accès aux soins de santé, où qu’elles soient et à chaque fois qu’elles en ont besoin. Soulignons également l’importance de la santé mentale, si souvent déconsidérée et oubliée. 

C’est grâce aux soins de santé primaires que nous pourrons atteindre ces objectifs et parvenir à une couverture sanitaire universelle. L’année dernière, dans la Déclaration d’Astana, le monde s’est engagé à investir en priorité dans ce domaine. Il est temps d’honorer cet engagement».
La Journée mondiale de la santé 2019 arrive justement à mi-parcours entre la Conférence mondiale sur les soins de santé primaires, organisée à Astana (Kazakhstan) en octobre 2018, et la Réunion de haut niveau sur la couverture sanitaire universelle, qui se tiendra lors de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre 2019. Cette réunion aura pour thème «Couverture sanitaire universelle : œuvrer ensemble pour un monde en meilleure santé». Elle sera la dernière occasion avant 2023, étape charnière pour les Objectifs de développement durable (ODD), de mobiliser un soutien politique au plus haut niveau pour inscrire l’ensemble de l’action sanitaire dans le cadre de la CSU et soutenir les investissements dans la santé de manière harmonisée. n

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