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Le déficit commercial repart à la hausse. Après avoir connu un allégement au cours du premier trimestre de cette année, il a repris ses droits à la hausse au début de ce deuxième trimestre. Il s’est, en effet, aggravé de 5%, passant à 67,26 milliards de DH à fin avril et le taux de couverture s’est stabilisé à 59,9% (60% un an auparavant), selon les chiffres publiés par l’Office des changes. Ce retournement de situation est dû à une montée en rythme des importations des marchandises qui sont passées d’une progression de 1,5% à fin mars à 4,7% à fin avril, s’établissant à 167,63 milliards. Leur évolution dépasse, de ce fait, celle des exportations qui se sont contentées de 4,5% à 100,37 milliards. S’agissant de la balance des échanges de services, elle fait ressortir un excédent en hausse de 10,5% à plus de 27,21 milliards, avec une baisse aussi bien des importations (-8,7%) que des exportations (-0,4%).
Les biens d’équipements en tête des importations
Profitant de l’accroissement de l’ensemble des groupements de produits, les importations de biens sont tirées, notamment par la dynamique des achats de biens d’équipements et des demi-produits qui se sont accrus de 7,2% à 43,21 milliards et de 7,1% à 35,97 milliards respectivement. La part des achats de ces deux groupes de produits dans le total des importations augmente de 1,1 point, soit 47,2% contre 46,1% une année auparavant.
Pour les autres performances à l’importation, elles consistent en une croissance des produits énergétiques (5,5% à plus de 26 milliards), des produits alimentaires (2,1%), des produits finis de consommation (0,8%) et des produits bruts (2%).
Les exportations tirées par les phosphates
Les exportations continuent à être soutenues par la dynamique des phosphates et dérivés qui ont aligné une autre évolution à deux chiffres (16,1%), pour atteindre 15,83 milliards à fin avril dernier. L’agriculture et agro-alimentaire boostent également les expéditions, avec plus de 25,33 milliards, en hausse de 4,3%. Par contre, l’autre grand contributeur à l’export, à savoir l’automobile, marque une pause, affichant une quasi-stagnation de 0,3% à 27,24 milliards. Pour le reste des produits à l’export, l’aéronautique a connu une hausse de 9,8%, l’électronique de 4%, les autres extractions minières de 23%, le textile et cuir de 0,2%. Par contre, les exportations de l’industrie pharmaceutique ont baissé de 1%.
Net bond des investissements marocains à l’étranger
Les recettes voyages ont dépassé 22,67 milliards à fin avril 2019, en accroissement de 1,5%, alors que les dépenses voyages se sont élevées à 5,88 milliards, en hausse de 13,1%. En revanche, les envois de fonds effectués par les Marocains résidant à l’étranger se sont repliés de 2,9%, s’établissant à 20,52 milliards.
Idem pour le flux net des Investissements directs étrangers (IDE) au Maroc qui ont chuté de 23,3% à 5,82 milliards en quatre mois, avec une baisse des recettes (-9,5% à 10,66 milliards) et une hausse des dépenses (15,6% à 4,83 milliards) à fin avril 2019.
S’agissant du flux net des Investissements directs marocains à l’étranger, il a connu un bond de 70,6% à 3,33 milliards.
