Difficile à concevoir il y a quelques années. Le marché de l'immobilier connaît, lui aussi, sa transformation digitale, l’acquisition d’un bien passant de plus en plus par la prospection en ligne. «Aujourd’hui, avec les smartphones, tout le monde est à un pouce de distance», a déclaré Gilles Blanchard.
Le président d’Emerging Markets Property Group (EMPG) et co-fondateur de seloger.com s’exprimait à l’occasion du premier MeetUp du portail immobilier Mubawab.ma, hier à Casablanca. L’événement tenu sur le thème «L’immobilier redessiné par le digital» était l’occasion pour les participants de mettre en avant les avantages de numériser le marché, pour plus de visibilité et donc plus de notoriété, un meilleur ciblage pour plus de transactions et un retour sur investissement en moins de temps. «Un vrai exemple de l’apport de la transition vers le digital, c’est la success-story que nous avons vécue avec le projet Les Jardins de l’Oasis. Avant d’intégrer nos canaux, l’entreprise n’a affiché aucune vente en 8 mois. Mais le schéma s’est inversé après. Depuis juillet 2018, et en passant par Mubawab, le projet a pu réaliser 25 ventes, et 6 transactions sont actuellement en cours», se félicite, pour sa part, le co-fondateur et directeur général de Mubawab.ma, Kevin Gormand.
Pour le co-fondateur de seloger.com, avec les nouvelles technologies, les futurs acquéreurs arrivent à «muscler» leur connaissance sur le marché «pour arriver devant un professionnel avec plus de confiance et de connaissance sur le marché». Blanchard étaye également ses propos par les modifications du cycle de vie immobilier. «Si globalement, la durée reste la même, le temps consacré à chaque étape change». Selon lui, avant internet, les acquéreurs devaient contacter en moyenne une dizaine d’agents immobiliers, passer plus de temps (2 à 3 mois) à rechercher et visiter les logements, que celui consacré à consulter les petites annonces (2 semaines). En revanche, avec internet, c’est la phase découverte et consultation en ligne qui prend le dessus (2 à 3 mois). Le client ne visite par la suite que les biens l’ayant convaincu et ne contacte que 2 ou 3 agents immobiliers maximum.