Conseil : Qu'est-ce que le syndrome du bon élève ?
Quelles sont les conséquences de cette posture sur la performance et le bien-être du collaborateur en entreprise ?
Un collaborateur qui se retrouve face à un profil «bon élève» peut se trouver rapidement épuisé, puisque le bon élève est extrêmement exigent vis-à-vis de lui-même et n’en attend pas moins des autres, omettant que nous n’avons pas tous le même rythme ni les mêmes capacités. Étant une personne perfectionniste, il peut faire r efaire la même tâche plusieurs fois, souvent pour des détails qui semblent sans importance, ce qui peut donner le sentiment aux collaborateurs, qu’il les harcèle et cherche à les épuiser. Le bon élève suit aveuglément les consignes, ce qui peut le rendre hermétique face aux prises d’initiatives et à la créativité, et cela peut freiner et frustrer tout collaborateur avec un tant soit peu d’ambition. Lui-même, étant religieusement respectueux et docile face aux règles et à l’autorité, il peut se montrer très ferme avec ses collaborateurs, à la limite de l’impitoyable des fois. Il est dans le contrôle, et a besoin de tout maîtriser, ce qui rend les relations tendues et ne facilite pas le quotidien. Le travail en équipe n’étant pas son fort, et étant rodé pour faire cavalier seul, ses collaborateurs peuvent avoir le sentiment d’être mis à l’ombre, et que le seul à avoir droit de briller et recevoir les honneurs pour leurs efforts conjoints, c’est lui et uniquement lui.Comment se libérer du complexe du bon élève ?
Le meilleur moyen de dépasser ce mode de fonctionnement, reste un accompagnement personnalisé et adapté, qui commencerait par une vraie introspection et un travail sur soi axé sur les croyances et les attitudes. Le bon élève devrait apprendre à aborder le monde en tant qu’adulte. Ce qui veut dire qu’il devrait découvrir les avantages de se libérer de ce besoin de reconnaissance et d’approbation, qui bouffe son énergie et le freine dans sa carrière. Se réconcilier par la même occasion avec ses faiblesses, ses ratés, ses limites humaines et professionnelles.Quelles compétences faut-il développer pour se libérer de ce syndrome ?
Dans ce cas précis, il ne s’agit pas du toit de compétences à développer, mais d’attitudes à adopter. Généralement, le bon élève est brillant à la base, c’est celui qui a toujours été premier de sa classe, et donc son problème n’est pas la compétence ou le savoir-faire, mais plutôt l’attitude et le savoir-être.Apprendre à dire non serait aussi une astuce pour se libérer de ce complexe. Qu'en pensez-vous ?
Apprendre à dire «Non» ce serait extrêmement utile, concernant l’aspect «docile» et «rangé dans le rang» de sa personnalité, mais ce n’est pas suffisant pour dépasser ses freins. Une fois qu’il a appris à dire non, il serait nécessaire qu’il sache exactement à quoi il veut dire «oui».