Économie du savoir et nouveau modèle de développement : L’opportunité de l’intangible

Les Technologies du numérique et de l’information, la Data, le digital sont en train d’orienter le monde vers une nouvelle économie. Ce changement touche même notre rapport avec l’information, la culture, notre vision du monde et les relations avec l’autre. Cette dépendance aux TIC impose également des questions de grande importance telles que la sécurité numérique et la protection des données personnelles. 
Selon l’Organisation de coopération et de développement économique, l’ère de l’économie du savoir est celle où la productivité et la croissance de l’économie des pays dépendent de plus en plus du savoir, de l’éducation, de l’information et de la technologie. Le concept de l’économie du savoir est donc en train de changer les paradigmes et de métamorphoser le monde. 
Premier constat à retenir est celui qui se rapporte à l’éducation, à l’urgence de changer les méthodes d’apprentissage et à l’importance de donner plus de chance à l’innovation. L’éducation est quasiment une condition sine qua non pour permettre une migration réussie vers l’économie du savoir. Mais quand on évoque l’éducation, on retient qu’il s’agit d’une éducation de qualité pour garantir un développement durable. La recherche & développement sont également d’une extrême importance dans cette équation, car ce sont elles qui nous permettent d’être à l’avant-garde et d’anticiper les changements. Les nouvelles technologies ont même permis la création de nouvelles richesses immatérielles, et ont élargi le spectre de l’innovation. 
Dans le cas du Maroc, les efforts déployés ont donné des résultats concluants, mais il reste tout de même un long chemin à parcourir. Aujourd’hui, la nécessité est de réunir l’ensemble des acteurs publics et privés autour d’un projet commun inclusif permettant la réalisation, dans les meilleures conditions possibles, d’un saut vers une nouvelle ère du savoir. 
Nous devons absolument continuer à investir dans notre jeunesse, une génération qui a grandi dans l’ère digitale et qui est constamment à la quête de nouveauté.
L’économie du savoir, notamment pour le continent africain, offre une opportunité pour permettre une meilleure inclusion de la femme et une égalité des chances face à l’accès à 
l’information à travers la démocratisation du savoir. 
Autre défi retenu est celui lié à l’information qui doit être valorisée pour en dégager de la valeur ajoutée. Il faut également faire confiance à la jeunesse et lui donner les moyens d’utiliser l’information et innover.
Finalement, l’économie du savoir n’est pas à saisir dans un seul sens purement économique. Elle englobe notamment le savoir immatériel dans sa portée humaine c’est-à-dire les connaissances, les croyances, les contes et les histoires.
L’économie du savoir n’est pas uniquement de créer des start-ups mais aussi réinventer l’économie.
L’économie du savoir doit garantir trois principes de base : décloisonnement, décolonisation et inclusion.
L’Afrique et les Africains doivent tout mettre en œuvre pour ériger une économie du savoir et accompagner le continent dans sa marche vers un avenir meilleur.
L’économie du savoir comme vecteur du développement inclusif et acteur d’un nouveau paradigme de croissance prônant le «Leave no one behind».