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Les étudiants de médecine et de pharmacie boycottent la première journée des examens

Les étudiants des Facultés de médecine et de pharmacie ont mis leur menace à exécution. Après neuf semaines de boycott des cours, ils ont refusé hier de passer les examens de fin d’année. Du coup, le spectre d’une année blanche se précise. Selon Ayoub Aboubaigi, coordinateur national des étudiants en médecine, l’appel au boycott a été suivi par la totalité des étudiants dans les différentes régions du Royaume. Ces derniers comptent, à travers cette nouvelle éprouve de force, pousser les deux ministères de tutelle à revenir à la table des négociations pour trouver un consensus autour des deux points de discorde : l’intégration des étudiants du privé dans les examens d’internat et de résidanat et l’ajout d’une sixième année de travaux pratiques avant l’obtention du diplôme de médecin-dentiste.

Les étudiants de médecine et de pharmacie boycottent  la première journée des examens
Les étudiants en médecine ne décolèrent pas, après avoir déserté les bancs des Facultés pendant plus de neuf semaines, ils viennent de tirer leur dernière cartouche en procédant lundi au boycott des examens dans l’espoir de changer la position des deux ministères chargés de mener le dialogue avec les futurs médecins, à savoir le ministère de l’Éducation nationale et celui de la Santé, qui restent intransigeants quant aux décisions qu’ils avaient annoncées il y a deux semaines.

Contacté par «Le Matin», Ayoub Aboubaigi, coordinateur national des étudiants en médecine, annonce fièrement une adhésion à 100% des étudiants des sept Facultés de médecine au mouvement de boycott. «Tous les étudiants affiliés aux Facultés de médecine, de médecine dentaire et de pharmacie ont boycotté les examens. C’est un boycott appelé à se poursuivre tant que le ministère de l’Éducation nationale s’obstine à camper sur la même position et refuse d’engager le dialogue», note le jeune futur médecin qui rappelle que la Coordination avait envoyé plusieurs demandes d’audience, dont la dernière date du 3 juin dernier, sans avoir de réponse.

Ainsi, malgré les concessions faites par les deux ministères qui se sont engagés à satisfaire 14 doléances des 16 inscrites dans le cahier revendicatif des étudiants, ces derniers refusent de céder tant qu’aucun consensus n’est trouvé autour des deux points qui représentent le nœud du problème : le refus catégorique d’intégrer les étudiants en médecine des Facultés d’enseignement privé dans les examens d’internat et de résidanat et l’annulation de la décision de mise en place d’une sixième année de travaux pratiques avant l’obtention du diplôme de médecin-dentiste. Les étudiants semblent d’ailleurs soutenus par leurs familles. Selon le coordinateur national, la matinée du lundi a connu l’organisation d’une série de sit-in devant les Facultés de médecine par les familles et parents des étudiants.

Du côté du ministère de l’Éducation nationale et du ministère de la Santé, on affirme ne rien lâcher non plus, tout en mettant en avant les concessions faites sur quatorze points parmi les revendications des étudiants. Pour eux, il n’est pas question de satisfaire les deux revendications défendues par les étudiants. Toutefois, des propositions sont formulées pour garantir les droits des étudiants des Facultés publiques. Ainsi, on apprend dans le communiqué publié dimanche dernier par les deux départements que ces derniers s’engagent à augmenter les postes affectés et à revoir le décret relatif à l’organisation du concours de médecins, pharmaciens et médecins dentistes résidents, de manière à garantir les droits et les acquis des étudiants des Facultés de formation médicale généraliste à accéder à des formations spécialisées.

Les deux ministères proposent également la création d’une commission composée des différents intervenants, dont les représentants des enseignants-chercheurs et des étudiants, en vue de modifier ledit décret en vue d’examiner la possibilité de fixer les quotas et supprimer la partie relative au coefficient des épreuves de titre.

S’agissant du deuxième point relatif à l’activation de la sixième année de médecine dentaire récemment ajoutée au cursus, les deux ministères proposent la mise en place d’un partenariat avec l’Ordre national des médecins dentaires et la préparation des conditions de mise en œuvre des dispositions du cahier de normes pédagogiques du diplôme de docteur en médecine dentaire, dont la mise en place d’une plateforme de stages hospitaliers pour la sixième année et la présentation d’un contenu complet des stages au titre de cette année.

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