Des experts pointent l’absence de contrôle

«La seule façon d’atteindre les objectifs de Paris est de pouvoir suivre et contrôler les émissions. Ce qui est délicat pour les aliments, c’est que nous n’avons pas ce genre de processus de surveillance en place», a déclaré Brent Loken, directeur scientifique à la Fondation norvégienne EAT, lors de la Conférence de Bonn (Allemagne) sur le changement climatique qui se déroule jusqu’au 27 juin. Brent Loken a également souligné la nécessité d’intégrer la production des produits alimentaires dans les solutions climatiques. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, environ un cinquième des émissions mondiales de gaz à effet de serre provient de l’agriculture et de l’utilisation des terres, dont l’exploitation des forêts, les pêcheries et l’élevage.
«Les effets du changement climatique menacent la sécurité alimentaire mondiale, car celui-ci rend plus difficile la production d’aliments adéquats pour des populations en croissance rapide», rappelle la Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique. Cependant, la production d’aliment n’a pas le même impact sur l’environnement. L’élevage, notamment bovin, concentre l’essentiel des rejets de gaz à effet de serre. Selon la FAO, la part de l’élevage bovin dans de telles émissions, au regard de l’augmentation de la consommation mondiale de viande, pourrait augmenter de 70% d’ici 2050.