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Le Club des femmes DRH a soufflé, mercredi dernier, sa première bougie. L’événement a rassemblé pas moins de soixante-dix directrices des ressources humaines de plusieurs entreprises opérant dans différents secteurs d’activité. Elles sont toutes convaincues de l’importance de promouvoir l’égalité professionnelle et de sensibiliser les organisations aux stéréotypes managériaux. L’occasion de dresser le bilan sur la place des femmes aux postes de responsabilité, notamment au poste de DRH. Selon Wassila Kara Ibrahimi, fondatrice du Club de femmes DRH, «l’accès de la femme aux postes de responsabilité a évolué ces dernières années». Ce constat a été partagé par Assia Bouaine, DRH chez Groupe Ynna Holding, qui indique que «depuis plusieurs années, nous vivons une certaine transformation au niveau du marché de l’emploi et les femmes peuvent aujourd’hui accéder à des postes qui étaient imaginables dans le passé». Et d’ajouter que les femmes disposent aujourd’hui de toutes les compétences, au même titre que les hommes, pour réussir dans le domaine professionnel. Mieux encore, «les femmes ont une certaine sensibilité et une empathie qui leur permettent de jauger les situations plus rapidement que les hommes», révèle-t-elle. C’est dire que les femmes disposent de certaines compétences plutôt humaines jugées indispensables pour réussir en management des ressources humaines.
De même, «les femmes sont plus organisées, disposent d’un sens relationnel, mais aussi d’une diplomatie», souligne Najlaa El Khalidy, DRH Groupe Pharma 5. Cette dernière révèle, par ailleurs, que dans le groupe les femmes représentent 51% de l’effectif global et constituent 2/3 du Comité de direction. Cela confirme ainsi que la femme commence à accéder réellement aux postes de direction.
Autre point important et qui revient assez souvent : les freins que les femmes doivent surmonter. Outre le regard de la société, les femmes DRH interrogées par «Management & Carrière» soulignent que ces freins sont plutôt liés à la femme elle-même. «Les freins à surmonter sont d’abord d’ordre psychologique. La femme doit avoir confiance en elle-même et oser postuler pour des postes de responsabilité», souligne Mayssoun Naciri, DRH dans le secteur pétrolier. Un autre frein et non des moindres : la difficulté d’assurer l’équilibre entre la vie personnelle et professionnelle. Sur ce volet, il est souvent recommandé de faire appel à son sens d’organisation et à sa capacité de déléguer. Autant dire que la femme dispose de toutes les compétences professionnelles pour réussir en tant que DRH, encore faut-il qu’elle travaille sur elle-même.
