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«Notre futur modèle de développement ne peut pas ignorer la composante “Économie du savoir” qui est en train de transformer l’écosystème mondial»

«Notre futur modèle de développement ne peut pas ignorer la composante “Économie du savoir”  qui est en train de transformer l’écosystème mondial»
Reportage photos : Mohssine Kartouch, Hicham Seddik et Hassan Sradni

Mesdames et Messieurs,
Honorables invités, chers partenaires,

Au nom du Groupe le Matin, je vous souhaite, ainsi qu’à celles et ceux qui nous suivent à distance en Live-Streaming sur nos différentes plateformes, la bienvenue à la quatrième édition du Morocco Today Forum.
Je voudrais rappeler que cette édition se tient en marge de la célébration par le peuple marocain du 20e Anniversaire de l’Accession de S. M. Le Roi que Dieu l’assiste au Trône de Ses glorieux ancêtres.
Je suis fier et heureux de préciser que Sa Majesté le Roi a bien voulu renouveler son Haut Patronage à cet évènement, dont le thème retenu pour cette édition est l’économie du savoir à l’aune du nouveau modèle de développement et je dois reconnaître que le sujet est séduisant, évocateur et, si j’ose dire, vient à point nommé. Ce choix traduit également notre souhait, en tant qu’acteurs de presse, de contribuer au débat et à la réflexion sur les grandes questions qui interpellent notre pays.
À cet égard, je voudrais rappeler l’importance qu’accorde notre Souverain, Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu L’assiste, à ce sujet et vous lire un extrait du Message Royal adressé en avril 2001 aux participants au symposium intitulé «Le Maroc dans la société globale de l’information et du savoir». Je cite : «La portée stratégique du secteur pour les nouvelles économies, conjuguée aux mutations profondes et rapides qui s’y opèrent, en prélude à l’émergence de la société du savoir et de la communication, nous impose un devoir de mise à niveau, permettant de doter notre pays de la capacité de maîtriser les nouvelles technologies de cette société et d’exploiter, de façon optimale, les vastes possibilités qu’elles nous offrent. Car notre vœu est d’assurer à notre grand peuple un développement global et intégré permettant au Maroc d’occuper la place qui lui revient dans un monde transformé par la révolution numérique qui est en cours.» Fin de l’extrait du Message de Sa Majesté.
Au niveau du comité scientifique préparatoire de la conférence, nous avons d’abord estimé que l’économie du savoir représentait plus une opportunité qu’une menace pour le Maroc et le continent africain. Ensuite, nous avons pris le parti de clamer que notre futur modèle de développement ne pouvait pas ignorer la composante «économie du savoir» qui, à l’image d’une déferlante, est en train de transformer l’écosystème mondial.

Mesdames et Messieurs,
Le monde est entré de plain-pied dans l’univers de la data. Les principales capitalisations boursières mondiales ne sont plus industrielles, de grands bouleversements, pour ne pas dire chamboulements, sont en cours.
Si hier la richesse se mesurait par les réserves minières au sol, par l’étendue des terres ou encore la fortune amassée, désormais la data est devenue la mère des richesses. Les nouveaux enjeux entre puissances en sont la parfaite illustration: Il suffit de voir les batailles autour de la 5G, de l’intelligence artificielle (IA) ou encore les mesures de rétorsion contre les sociétés des nouvelles technologies chinoises.
Si hier le monde luttait contre les inégalités de revenus, un nouveau défi est apparu, celui des inégalités numériques. Le non-accès à internet ou le faible débit sont considérés comme des injustices.
L’internet des objets (ou objets connectés), la robotisation et autres changeront le rapport au travail et aux relations sociales. Le E-gov changera également le rapport du citoyen et de l’administré avec l’État et avec la cité. La supply chain, elle aussi, est profondément transformée avec l’impression 3D et les drones.
La disruption est partout, elle touche à tout et il est difficile de prédire ce que seront les évolutions demain tant les interactions, les innovations et les relais de complémentarité donnent des évolutions inimaginables et inimaginées.
D’aucuns diront que les jeux sont faits et que des positions sont déjà acquises, ne laissant aucune possibilité aux autres que de se plier aux nouveaux diktats.
Nous estimons pour notre part qu’il n’y a pas de fatalité dans ce domaine vu la grande capacité de rattrapage qui le caractérise.
Les experts et les institutions spécialisées estiment qu’il est possible et il est encore temps de lancer un écosystème ou un projet national de «Digital Nation».
Certes, il y a des conditions à remplir notamment une véritable volonté de rupture et de la convergence. De plus, il ne faut pas espérer des résultats immédiats. Les bonnes décisions doivent être prises maintenant, les fruits n’en seront cueillis que bien plus tard.

Nous avons de belles illustrations venant du continent africain. Le modèle rwandais baptisé «IREMBO» ne cesse de faire des émules.
C’est aux prestigieux intervenants qui vont se succéder dans cette tribune et aux honorables invités aux différents panels que reviendra la lourde tâche de se prononcer sur cette question combien importante, de donner une grille de lecture, de nous expliquer les grands enjeux, les batailles à ne pas engager, les erreurs à éviter et les pistes à explorer. Comme vous le voyez, nous avons des intervenants, des décideurs et des experts de qualité venus d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Asie.
C’est donc à trois panels que reviendra la lourde tâche de traiter des questions qui nous interpellent quand il s’agit d’économie du savoir. Le choix des thématiques retenues pour ces panels a obéi à une méthodologie qui a consisté à réunir, en mai dernier, un conclave composé de personnalités reconnues dans le domaine, du monde académique, scientifique, de bureaux de consulting et des décideurs d’organismes publics et privés, qui ont débattu et proposé les axes que le comité scientifique a organisés en trois thématiques.
Le premier panel a donc trait à l’éducation et les nouvelles technologies et leur relation à l’économie du savoir. En d’autres termes, quel apport des nouvelles technologies pour l’apprentissage et la formation et quel rôle de l’éducation de base dans cette nouvelle économie ?
Le deuxième panel se penchera sur le rôle de l’économie du savoir dans l’assise du nouveau modèle de développement pour un pays à revenu intermédiaire comme le Maroc, comme créateur de richesse et vecteur de cohésion sociale et d’inclusion.
Le troisième, enfin, planchera sur le comment et pour quel bénéfice, en se posant la question de la matrice de transition vers l’économie du savoir et les opportunités qu’elle permettra. En résumé, quelle boîte à outils pour un passage réussi vers l’écosystème de l’économie de la connaissance, quelle convergence des politiques publiques, du monde des affaires et de la société civile ? Comment assurer la synchronisation entre ces intervenants tout aussi importants les uns que les autres ?
Je suis persuadé qu’à la fin de cette journée, nous aurons assez de propositions, recommandations et initiatives, lesquelles feront l’objet d’une synthèse qui sera lue devant vous, étant précisé que les travaux de cette conférence seront publiés et mis en ligne.
Mesdames et Messieurs, je tiens, avant de céder la parole, à témoigner la reconnaissance du Groupe Le Matin, à toutes les personnes et institutions qui ont rendu possible cette conférence, notamment les équipes de notre groupe, les différents prestataires, ainsi que nos sponsors. 

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