Conseil : On entend de plus en plus parler de l’effet «flipper», plus connu sous son appellation anglaise le «Pinball syndrome», de quoi s’agit-il ?
Comment ce phénomène se manifeste-t-il en entreprise et quels sont ses impacts sur la performance globale ?
Vous pouvez ne pas voir ce tourbillon d’urgences comme un jeu, mais vous sentez certainement son rythme rapide et toute l’énergie et la concentration qu’il exige. Ajoutez une petite poussée d’endorphine lorsque vous cochez votre To-Do-List, et les urgences commencent à donner l’impression de marquer des points importants en «flipper» : c'est à la fois gratifiant et stimulant. Mais, si vous avez déjà atteint la fin de votre journée avec le sentiment que rien n’a réellement été accompli, vous risquez de souffrir de ce qu’on appelle le syndrome de Pinball ou l’effet «Flipper». Parce que les urgences vous bousculent et s’arrachent votre attention immédiate, vous êtes tentés à confondre ce qui est urgent et ce qui est vraiment important. Vous finissez par gaspiller votre temps sur des choses excitantes, mais moins importantes – ou pire, sur des distractions qui vous garantissent le prochain «salut». Vous êtes tellement occupé à combattre les incendies que vous oubliez de passer du temps à les prévenir.Y a-t-il une relation entre l'effet «flipper» et le multitasking ?
Bien que certaines urgences soient très importantes, il est essentiel de reconnaître que beaucoup de tâches importantes ne sont pas nécessairement urgentes. Il est alors plus judicieux d’agir sur ces dernières : objectifs à long terme, projets importants et relations clés. Mais comme les comportements urgents sont faciles à reconnaître et à gérer, les organisations les récompensent souvent. Cela peut constituer une incitation puissante à retirer le piston, pour ainsi dire, et à jouer tour après tour.Quelles sont les astuces qu'on peut privilégier pour gérer cette situation ?
Par «Évitez le syndrome du “flipper”», on ne vous recommande pas de vous retirer complètement du jeu des urgences, mais plutôt de faire la différence entre le moment où vous êtes forcés à y jouer et le moment où vous choisissez de le jouer. Lorsque vous obtenez un léger répit entre vos urgences (avant que le score ne soit réinitialisé et que la bille suivante ne soit en place), c'est ce que vous faites à ce moment-là, prendre du recul et réfléchir à ce qui est vraiment important – cela fera toute la différence. Une discipline toute simple pour éviter le syndrome du «flipper», essayez ceci :• À la fin de chaque semaine, imprimez le calendrier et la liste des tâches de la semaine écoulée.• Repérez et cernez toute activité que vous jugez urgente (tâches nécessitant votre attention immédiate).• Ensuite, soulignez toute activité que vous définissez comme importante (éléments contribuant aux objectifs à long terme, aux grandes priorités ou à l'établissement de relations). Si vous trouvez que des activités (y compris celles qui sont urgentes) sont importantes, classez-les par ordre de priorité.• Additionnez combien de temps vous consacrez à l’urgence puis à l’important. • Assurez-vous que la majorité de votre temps n’est pas uniquement consacrée aux urgences. • Décidez quelles sont les activités urgentes que vous pouvez éliminer ou retarder, puis bloquez le temps qui vous convient sur le calendrier de la semaine prochaine pour au moins une chose vraiment importante.