Des heures décisives avant le verdict de mercredi

Le Wydad Casablanca vit des heures décisives à Lausanne, au siège du Tribunal arbitral du sport (TAS). L’instance suprême d’arbitrage a entamé lundi les auditions des parties prenantes, deux mois après le fiasco de la finale de la Ligue des champions de la CAF, entre les Rouges et l’Espérance Tunis. Les deux présidents, Saïd Naciri et Hamdi Meddeb, les deux capitaines Abdellatif Noussair et Khalil Chemmam, mais aussi l’arbitre du match, Bakary Gassama. Ces auditions permettront aux arbitres du TAS de se faire une idée précise sur ce qui s’est passé le soir du 31 mai à Radès. Deux mois plus tard, le feuilleton de l’été devrait connaître son épilogue mercredi, mettant fin à l’un des plus grands scandales du football africain, à un moment où il n’en avait vraiment pas besoin.

Retour sur une finale inachevée
Le 5 juin, le comité exécutif de la CAF, réuni en urgence à Paris, avait décidé de faire rejouer la rencontre, sans pour autant définir la date et le lieu du match à rejouer. Il est vrai qu’à l’époque, la préoccupation majeure était la Coupe d’Afrique des nations. La décision avait été contestée par les deux parties et le Wydad a pris les devants, en saisissant le TAS le 14 du même mois. Les Rouges demandent à être déclarés vainqueurs. Trois jours plus tard, l’Espérance réagit et interjette un appel, en arguant que le comité exécutif de la CAF n’avait pas la compétence de trancher dans une telle situation, tout en demandant son annulation. Le 11 juillet et le 23 du même mois, les deux parties ont présenté leurs mémorandums d’appel. Le TAS a alors décidé de rendre un verdict final le 31 juillet.  On se dirige donc vers la fin d’une des plus grandes polémiques du football africain. Une finale de Ligue des champions qui devait être une fête et qui s’est transformée en une bataille juridique et médiatique. Il va sans dire que le Wydad est la partie lésée dans cette affaire. Se voir refuser un but valable en une finale de Ligue des champions, qui plus est sur le terrain de l’adversaire, est outrageux et la réaction des joueurs de ne pas jouer tant que l’action n’a pas été revue par le VAR semble justifiable à plusieurs titres. Pour autant, les arbitres du TAS s’appuient sur les rapports officiels et rendent un verdict final, qui ne saurait être altéré par le parti pris.