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Identifier sa mission de vie, première clé du succès

La mission de vie et le développement de carrière, ces deux axes peuvent paraître différents, mais selon Fayssal Hafidi, formateur en développement personnel, ils sont extrêmement liés. En effet, connaître sa mission de vie c’est donner du sens à son travail, ce qui permet de retrouver sa motivation et son énergie. Le point.

Identifier sa mission de vie, première clé du succès
«La mission de vie apparait à l’âge de l’adolescence, c’est l’âge où on commence à rêver, mais c’est aussi l’âge où on risque d’être bloqué.» Ph. Shutterstock

Conseil : On entend très souvent parler de l’importance de trouver sa mission de vie. De quoi s’agit-il au juste ? 
Fayssal Hafidi :
La mission de vie constitue tout simplement une façon de donner du sens et une image à son travail. Cela permet au collaborateur de travailler, de faire plus d’efforts et de sentir qu’il est en train de contribuer à quelque chose de bénéfique. Pour mieux expliquer cela, je partage avec vous l’histoire d’un monsieur qui a rendu visite à un chantier dédié à la construction d’une mosquée dans une ville. Ce monsieur a croisé un premier ouvrier et lui a demandé ce qu’il était en train de faire. L’ouvrier a répondu qu’il était en train de souffrir et que son travail était très dur vu qu’il devait casser les pierres. Par curiosité, le monsieur a posé la même question à un deuxième ouvrier. Ce dernier a répondu qu’il contribuait à la construction d’une grande mosquée. Le monsieur a posé la même question à un troisième ouvrier qui paraissait plus fier de son travail en répondant qu’il était en train de contribuer à la construction de l’un des plus grands monuments de la ville destinés à changer le quartier. Les trois ouvriers travaillaient dans les mêmes conditions, mais chacun avait un regard différent. Moralité de l’histoire : ceux qui sont convaincus qu’ils ont une mission de vie deviennent plus motivés et plus enthousiastes. 

Dans quelle mesure cela permet-il de retrouver sa motivation et son énergie au quotidien ? 
Aujourd’hui, on le sait, en psychologie, la contribution est l’un des besoins de l’être humain. Quand ce dernier sent qu’il donne quelque chose, cela lui procure du bonheur. D’ailleurs, on a tous eu ce sentiment lorsqu’on donne un peu d’argent, des vêtements, etc. Au-delà du volet spirituel, le don est aujourd’hui une thérapie. Ainsi, au lieu d’attendre des occasions pour donner et pour partager avec les autres des biens matériels, il est désormais recommandé de faire de son travail un moyen de don et de partage, à travers lequel on sent qu’on est en train de contribuer à quelque chose de bénéfique. Certes, le travail est une source d’argent et pour bien vivre, mais il doit être aussi perçu comme une forme de contribution à quelque chose de très important dans la vie. Dès lors qu’on perçoit le travail de cette manière, il est clair que la motivation et l’énergie augmentent, et c’est ce qui fait qu’on devient plus productif : on ne compte plus les heures et les efforts et on se concentre encore davantage. Sur un autre registre, cette conception de la mission de vie liée à la vie professionnelle permet de faire face aux contraintes de la vie active. Quand on a une mission de vie, on sent qu’on doit avancer pour l’atteindre et dans ce cas là les contraintes ne sont plus un problème, mais plutôt une étape à dépasser. Autrement dit, quand on est conscient de notre mission de vie, on se donne tous les moyens pour la réussir.

Comment trouver sa mission de vie ? Y a-t-il des étapes à suivre dans cette démarche ?
Effectivement, pour définir sa mission de vie, il y a un processus à suivre et il faut savoir qu’il s’agit d’un travail d’introspection. Tout d’abord, il est recommandé de découvrir ses talents, c’est-à-dire le domaine dans lequel on est naturellement prédisposé à réussir.
Par définition, le talent implique la prédisposition d’un collaborateur à pratiquer un métier bien précis. Si on découvre nos talents, cela nous permet de découvrir facilement notre mission de vie et de la défendre. Je tiens aussi à préciser que chaque métier a ses spécificités et il ne faut pas sous-estimer les métiers des uns et des autres. D’ailleurs, même les métiers qui paraissent simples requièrent du talent et de la passion. Bien évidemment, il y a des formations, des tests et des processus qui permettent de se rattraper quand on rate sa mission de vie. Rappelons dans ce sens que la mission de vie apparaît à l’âge de l’adolescence, c’est l’âge où on commence à rêver, mais c’est aussi l’âge où on risque d’être bloqué, notamment par l’entourage qui ne nous comprend pas ou qui a peur qu’on prenne la mauvaise décision. Ces méthodes et ces tests permettent de revenir en arrière et de se reconnecter avec sa mission de vie en connaissant ses talents. 

Quelles sont vos recommandations pour tous ceux qui cherchent à réussir leur carrière ? 
Plusieurs études ont montré aujourd’hui que personne ne reste dans un poste plus de cinq ans. Tout le monde bouge. Aux États-Unis, 80% des étudiants font un travail différent de leur formation initiale. C’est dire que si tout le monde bouge, on a intérêt à bouger vers quelque chose qu’on aime. Aujourd’hui, on parle aussi énormément du bonheur. Personnellement, je dis qu’il faut au moins vivre le bonheur professionnel. Autrement dit, on n’a plus à subir notre travail et notre poste. Il y a tellement de postes et d’opportunités que chacun doit chercher le poste qu’il aime pour au moins vivre heureux de 8 h du matin à 17 h. 

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