Initié en partenariat avec le Conseil régional de Fès-Meknès, sous le thème «Le numérique, clé du développement du monde rural», cette manifestation artistique a pour objectif la valorisation du patrimoine culturel local et la contribution à l’animation de cette localité de la province de Boulemane. Intervenant lors de la cérémonie d’ouverture de cette édition, le directeur du festival, Hassan Laenser, a souligné que le Festival de Marmoucha, qui souffle cette année sa troisième bougie, est devenu un rendez-vous incontournable sur la scène culturelle régionale et nationale, ajoutant qu’il constitue l’occasion de mettre en lumière le passé glorieux de cette région dans la lutte nationale et d’élaborer une vision du développement local basée sur la promotion du patrimoine immatériel dans toutes ses composantes socio-économique et historique, avec un intérêt particulier pour la stimulation de l’emploi et de l’activité économique dans le monde rural.
Dans une déclaration à la MAP, le président de l’association «Tous pour le développement de Marmoucha», Ali Boumhil, a indiqué que l’organisation de cette troisième édition coïncide avec la célébration de la Fête de la jeunesse et l’anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, ajoutant qu’elle s’inscrit dans la continuité des précédentes éditions qui ont connu un grand succès sur tous les plans, notamment organisationnel et de programmation. Il a mis l’accent sur l’importance des thèmes choisis pour le débat cette année, notamment la jeunesse, l’auto-emploi et le développement du monde rural à travers la création des richesses.
Le moment fort de la première soirée d’ouverture est la montée sur scène de la grande star de la chanson populaire Najat Aatabou qui a enflammé le public, venu écouter sa star préférée, qui chante en arabe et amazigh, plusieurs thèmes en lien avec le quotidien des citoyens et leurs préoccupations de tous les jours. Les centaines de jeunes et moins jeunes, issus de cette localité de la province de Boulemane et des douars la jouxtant, ont chanté en chœur les tubes de la star du Chaabi, créant ainsi une ambiance électrique sur le site aménagé spécialement au cœur de Marmoucha pour abrite cette troisième édition de ce festival qui vise également à mettre en valeur le potentiel patrimonial, culturel et socio-économique local.Lors de cette soirée, l’artiste Hatim Idar s’est illustré, lui, à travers l’interprétation de plusieurs titres lui appartenant et d’autres puisés dans le riche répertoire de la chanson marocaine contemporaine. Cette première soirée a été également ponctuée de spectacles présentés par plusieurs troupes d’Ahidous, cette danse collective mixte des villages amazighs du Moyen Atlas associant poésie et chant. Le chant est à base de distiques répétés en alternance par les deux groupes constituant ladite danse. Le seul instrument utilisé est l’Alloun (ou le Bendir) et la gestuelle se compose en principe de frémissements, d’ondulations et de trépignements aux accents de cet instrument.En marge de cette manifestation culturelle et artistique, une foire des produits du terroir et de l’artisanat d’Imouzzer Marmoucha et de la province de Boulemane est organisée. Plusieurs stands donnent à voir la richesse des produits des coopératives locales actives dans les domaines de l’agriculture et de l’artisanat. Au programme de cette manifestation, des soirées artistiques animées par plusieurs chanteurs de la chanson marocaine et populaire, dont Réda Taliani, Aissam Raï, Aïcha Maïa, Khadija Atlas, Rachida Talal, Lamalam Hamid El Kasri, outre des groupes de l’art d’Ahidous.
Des activités sportives et des ateliers thématiques ainsi que des rencontres-débat étaient au programme de cette édition, initiée en partenariat avec la commune d’Imouzzer Marmoucha, la province de Boulemane et le ministère de la Culture et de la communication. La cérémonie d’ouverture de cette manifestation s’est déroulée en présence notamment du ministre de la Culture et de la communication, Mohamed Laâraj, le secrétaire d’État chargé de la Formation professionnelle, Mohammed El Rherrass, du secrétaire d’État chargé du Développement rural, Hamou Ouheli, du président de la région Fès-Meknès, Mohand Laenser, et des gouverneurs de la préfecture de Meknès et de la province de Boulemane.