L’engagement des collaborateurs constitue un levier de performance individuelle et collective.
Quel état des lieux dans les entreprises marocaines ?
Par quels moyens l’entreprise pourrait-elle gagner l’engagement et l’implication des collaborateurs ?
1. Miser sur la communication interne : L’entreprise devrait mobiliser les ressources, les moyens, les outils et les stratégies dans le but de communiquer de façon continue avec ses collaborateurs.2. Construire du sens : Les chefs d’entreprises devraient aider chaque collaborateur à créer du sens, c’est-à-dire à comprendre la mission qui lui a été confiée, mais également lui donner des tâches valorisantes lui permettant de booster son identité. Cela va permettre au collaborateur d’avoir l’estime de soi, un ingrédient essentiel pour la réussite de tous. 3. Impliquer le collaborateur dans la stratégie de l’entreprise et dans la prise de décision : Dans la majorité des cas, les salariés subissent les décisions. Cette stratégie est à bannir absolument. Il faut plutôt être à l’écoute du salarié et surtout l’impliquer dans la prise de décision. C’est ainsi qu’il va devenir capable de donner le meilleur de lui-même. 4. Essayer de répondre aux aspirations du salarié : Il s’agit de mettre des stratégies win-win qui permettraient au salarié de se réaliser et de gagner sur le plan personnel et professionnel tout en s’impliquant dans les projets de l’entreprise.Vous avez souligné que l’implication dans la prise de décision permet de gagner l’engagement des collaborateurs. Pourriez-vous nous en dire plus ?
Très souvent, on prend des décisions qu’on demande aux collaborateurs d’exécuter à la lettre, sans leur expliquer les raisons et les impacts de celles-ci. C’est une stratégie qui mène vers l’échec, d’autant plus que de nouvelles générations ont fait leur entrée sur le marché de l’emploi. Elles sont difficiles à retenir et ont un grand besoin de reconnaissance qu’il faut combler. Ce qu’on recommande de plus en plus aux entreprises qui se veulent compétitives c’est de bien valoriser le capital humain. Il faut aussi savoir que si les collaborateurs ne sont pas impliqués dans la prise de décisions, ils peuvent soit y résister, soit les appliquer parce qu’ils n’ont pas le choix. Au contraire, s’ils sont impliqués dès le départ, ils vont se sentir valorisés et ils vont partager leurs contraintes et leurs idées.Propos recueillis par Nabila Bakkass