«Les investissements annuels moyens dans l’efficacité énergétique doivent doubler jusqu’en 2025, puis de nouveau jusqu’en 2040», a indiqué l’Agence internationale de l’énergie qui vient d’organiser, en fin de semaine dernière à Paris, la première réunion de l’«Efficient World Financing».
En dépit de ces opportunités économiques, bien du chemin reste à faire, comme l’indique Fatih Birol : «Cependant, une combinaison de savoir-faire politique et financier est nécessaire pour faciliter les nouveaux modèles commerciaux et de financement sur le terrain afin de concrétiser cette opportunité d’investissement». Ces appréhensions sont motivées par les résultats du rapport de l’Agence sur les investissements énergétiques mondiaux en 2017. Les investissements mondiaux combinés dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique ont diminué de 3% en 2017. Par exemple, les investissements dans les énergies renouvelables, qui représentaient les deux tiers des dépenses de production d’énergie, ont chuté de 7% en 2017 (...) Bien que l’efficacité énergétique ait connu l’une des plus fortes croissances en 2017, cela n’a pas été suffisant pour compenser le déclin des énergies renouvelables», souligne le rapport. Cette baisse des investissements dans les énergies propres s’est accompagnée par une hausse des émissions de CO2.
Après le rebond constaté en 2017, les émissions mondiales de CO2 liées à l’usage de l’énergie ont augmenté de 2% en 2018, tirées par une consommation d’énergie toujours plus forte, selon des données de l’Agence internationale de l’énergie.