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L’effet miroir, quelle application en milieu professionnel ?

La notion d’effet miroir a récemment pris de l’ampleur en développement personnel en tant qu’outil qui permet de mieux se connaitre et de mieux interagir avec son entourage. En milieu professionnel, cette technique peut être utilisée pour mieux négocier, influencer et convaincre son interlocuteur. Comment ? Quelques éléments de réponse avec Hanane Anguer, responsable Pôle recrutement au Groupe Solano-Chrono Interim Filiale Maroc.

L’effet miroir, quelle application en milieu professionnel ?

Conseil : On entend très souvent parler de l’effet miroir. De quoi s’agit-il de façon générale ?

Hanane Anguer :
L’effet miroir est un outil qu’on peut tirer du développement personnel et de la Programmation neurolinguistique (PNL). Il part du principe que tout ce que vous vivez au quotidien, que ce soit dans votre vie personnelle ou professionnelle, dépend de votre façon de penser et de voir le monde. Autrement dit, chaque événement que vous vivez, chaque personne que vous rencontrez ou encore chaque situation à laquelle vous vous confrontez n’est que le miroir de votre état intérieur. Partant de ces définitions, nous pouvons aisément constater que la qualité de votre vie dépend de votre capacité de voir clairement ce qui se passe à l’intérieur de vous-même. L’effet miroir peut-être ainsi considéré comme un outil qui vous permet de voir une partie de vous qui était dans l’obscurité. Il vous permet de vous connaître et de développer de bonnes relations, surtout en milieu professionnel. La question qui se pose maintenant c’est pourquoi on l’appelle ainsi. En effet, on dit miroir parce que dans une communication professionnelle, l’autre peut vous renvoyer à votre propre réalité. Cette dernière peut-être ainsi positive ou négative.

Plus concrètement, dans quelle mesure l’effet miroir appliqué au travail permet-il d’influencer son interlocuteur ?

Dans n’importe quelle situation de communication professionnelle, l’effet miroir peut-être effectivement considéré comme un outil d’influence. Il peut être aussi utilisé pour convaincre son interlocuteur ou même obtenir une promotion. Concrètement, l’effet miroir implique qu’il faut observer l’autre pour «l’imiter» dans ses paroles, dans ses gestes et dans ses attitudes. Il s’agit ainsi d’un moyen qui va rendre la personne plus à l’aise et prédisposée écouter, à comprendre et, le cas échéant, à accepter les propositions de l’autre. Cela rejoint, en quelque sorte l’un des présupposés de la PNL relatif à la carte du monde et qui implique que chacun de nous a sa propre carte (sa propre représentation du monde) et que pour mieux convaincre l’autre, il faut faire l’effort de rentrer dans sa carte à lui. Toutefois, pour bien appliquer l’effet miroir, il faut faire un travail sur soi pour se connaître et mieux appréhender ses qualités et ses points à améliorer. Cela implique aussi d’apprendre les techniques d’observation et de communication interpersonnelle.

Selon vous, imiter l’autre pour l’influencer est-ce une bonne démarche pour réussir une négociation professionnelle ?

De mon point de vue, imiter pour effacer sa propre personnalité n’a aucun sens. Si vous influencez une personne en l’imitant, vous risquez de perdre votre propre empreinte, ce qui n’est pas bien dans une relation. De ce fait, pour une négociation professionnelle, je préfère parler de qualités humaines que d’imitation aveugle. Je souhaite aussi mettre l’accent sur l’importance d’imiter intelligemment dans le but de mettre à l’aise l’autre, surtout dans les relations fournisseur-client ou encore candidat-recruteur. À titre d’exemple, lors d’un entretien d’embauche, je recommande très souvent aux candidats de regarder l’interlocuteur en face, mais surtout d’avoir un comportement chaleureux montrant l’intérêt pour le poste et pour la structure. C’est ainsi qu’on peut changer la perception du recruteur.

Quels moyens se donner pour réussir sa communication en milieu professionnel ?

Personne ne peut nier l’importance de bien communiquer avec son entourage. Cela permet de travailler avec plus de fluidité, notamment avec les collègues et les supérieurs hiérarchiques. Une bonne communication constitue également un ingrédient qui permet de travailler dans un climat sain sans relations toxiques. Pour y arriver, il faut faut être dans une écoute active et dans la compréhension de l’autre, de ses besoins, de ses limites et de ses contraintes. Il faut aussi, coûte que coûte, éviter les conflits en éclaircissant les situations. De même, il faut choisir le bon moment pour dialoguer et négocier. Il ne faut surtout pas oublier que pour chaque problème, il y a une solution et que tout dépend de la façon avec laquelle on discute et on présente les choses. Un autre conseil et non des moindres : il ne faut jamais prendre les choses de façon personnelle. Derrière une remarque ou un avis d’un collègue ou d’un N+1, il n’y a pas forcément une intention négative. Si on part de ces principes, rien ne nous empêche de travailler dans la co-construction.  

Propos recueillis par Nabila bakkass

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