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«L’entrepreneuriat et les startups sont les créateurs de la nouvelle économie»

À l’occasion de sa récente visite au Maroc dans le cadre de sa participation à la conférence «Meet the Leader», organisée par Enactus Morocco en partenariat avec l’ambassade de la Suède au Maroc et le Swedish institute, «Management & Carrière» a rencontré Maral Kalajian, leader de la scène entrepreneuriale à Stockholm pour échanger sur le développement des startups au Maroc et ailleurs. Actuellement, Maral Kalajian est en charge du marketing et des communications chez Watty, l’une des startups les plus innovantes opérant dans le secteur de l’énergie. Elle est également co-fondatrice de Peppy Pals et de SUP46 FemTech.

«L’entrepreneuriat et les startups sont les créateurs  de la nouvelle économie»
Maral Kalajian : «Commencez petit avec ce que vous avez et où vous êtes. Concentrez-vous sur ce qui fonctionne, impliquez les bonnes personnes dès le début et ayez le courage d’éliminer celles qui n’apportent pas de valeur». t Ph. Shutterstock

Management & Carrière : Quelle est votre lecture du développement de l’écosystème entrepreneurial ces dernières années, notamment au Maroc ?
Maral Kalajian
: D’après ma visite et mes discussions avec les Marocains, je pense qu’il y a d’énormes opportunités dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie et du tourisme. Le plus grand défi que les Marocains devraient surmonter est celui de la mentalité ou le «mindset». Nous avions des défis similaires en Suède, mais avec le soutien, la communauté et l’écosystème adéquats, les choses sont tellement différentes aujourd’hui et Stockholm se situe au sommet des hubs internationaux de l’entrepreneuriat et des startups.

Quel impact de l’acculturation entrepreneuriale des jeunes sur leur employabilité ?
L’entrepreneuriat et les startups sont les créateurs de la nouvelle économie. À mon avis, une façon simple d’examiner cette question est de considérer la majorité des grandes entreprises où le nombre d’employés change certainement ; parfois en augmentant ou en reculant, mais ces dernières ne créent pas vraiment de nouveaux emplois. Elles suppriment et remplacent des emplois. Ce n’est pas la même chose avec les startups, nous créons de nouveaux emplois à la fois pour les jeunes et pour les personnes expérimentées. Nous sommes les moteurs de la nouvelle économie.

Quel rôle les startups peuvent-elles jouer pour résoudre les challenges sociaux dans nos pays ?
Un entrepreneur lance sa startup parce qu’il voit un problème qu’il aspire à régler et qui, dans la plupart du temps, est motivé(e) par le désir d’avoir un impact. Les startups rendent nos vies meilleures ! Dans chaque région ou pays, les entrepreneurs proposent des solutions locales au début, mais toujours en ayant l’esprit global à l’échelle. À mes yeux, plus il y a de défis, plus il y a de possibilités de résoudre des problèmes et de créer quelque chose de grand pour les autres.

Selon vous, quelles sont les clés pour accompagner les startups pour une scalabilité à l’échelle nationale, régionale et internationale ? 
Le capital humain, le capital humain et le capital humain. Ce sont les personnes qui construiront ou briseront une startup. Bien sûr, il y a d’autres paramètres qui affectent une startup, que ce soit au niveau local, régional ou international, notamment le rôle joué par le gouvernement et l’écosystème. Je pense que c’est simple. En tant qu’entrepreneur, vous devez vous concentrer sur ce qui fonctionne. Si vous vivez dans un village et vous n’avez pas accès à beaucoup de choses, commencez par ce que vous avez localement dans votre village, incitez les gens à aimer ce que vous proposez/vendez et construisez une communauté autour de cela, puis faites-les payer pour vos offres. C’est le même concept à mon avis n’importe où. Commencez petit avec ce que vous avez et où vous êtes. Concentrez-vous sur ce qui fonctionne, impliquez les bonnes personnes dès le début et ayez le courage d’éliminer celles qui n’apportent pas de valeur. 

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