Conseil : Quelles sont les pensées qu’on peut qualifier de parasites et quel est leur impact sur l’individu ?
Quelles sont les pensées parasites qui touchent à la vie professionnelle et comment s’en libérer ?
Les plus répandues renvoient à notre supposée incompétence, à notre syndrome de l’imposteur : «Je ne suis pas compétent pour faire cela», «je ne suis pas à ma place dans ce poste», «je ne pourrai pas évolue»… On trouve également toutes celles qui rendent l’environnement responsable de nos difficultés : mes collègues ne m’aident pas assez, mon chef est un incapable, ma directrice m’en veut, mes collaborateurs ne me font pas confiance… Il n’est pas si simple de s’en libérer, d’autant que parfois il peut y avoir une petite part de vérité dans tout cela. Il faut donc factualiser, ramener à l’analyse rationnelle en s’appuyant sur des situations vécues : quelle est objectivement la situation que je vis, quels sont les éléments concrets pour l’analyser, quels sont les moyens à ma disposition pour avancer, quelles sont les ressources que je peux solliciter… et passer à l’action. Les ressources évoquées précédemment : relaxation, visualisation, analyse objective de la situation au travers de matrices d’analyse sont souvent utiles pour y arriver.Comment le manager peut-il aider un collaborateur à s’en libérer ?
On ne peut pas tout demander au manager et il n’a guère de moyens à ce niveau. Néanmoins, s’il sait valoriser ses collaborateurs au quotidien, s’il accorde le droit à l’erreur et qu’il évite de culpabiliser inutilement, s’il donne du temps à un salarié en difficulté, s’il permet aux équipes de travailler ensemble à des démarches de progrès, s’il facilite l’accès à la formation et accorde sa confiance, il aide concrètement les collaborateurs à avoir une meilleure image d’eux-mêmes, et à limiter l’effet des pensées parasites de nature professionnelle.À partir de quel moment faut-il penser à se faire accompagner par un expert, notamment un coach professionnel ?
Lorsque les pensées deviennent obsédantes, lorsqu’elles ne permettent plus de travailler dans une bonne dynamique, qu’elles empêchent de passer à l’action, et que parfois même elles conduisent à l’échec, alors il faut penser à l’accompagnement. Ça pourra être notamment le coach professionnel, lorsqu’elles ne s’expriment qu’au travail, qu’elles ne sont pas encore trop cristallisées et que globalement on n’est pas dans une situation d’échec, mais qu’il y a une gêne ou une souffrance qui perturbe un collaborateur qui est à sa place dans son poste. L’accompagnement ne devrait pas excéder quelques mois. À la condition bien sûr de faire appel à un professionnel reconnu, qui sait poser le bon diagnostic et qui a une réelle formation, en adéquation avec le besoin de son client. En revanche, si ces pensées sont vraiment envahissantes, tant dans la sphère professionnelle que personnelle, qu’elles poussent à des comportements qui peuvent compromettre la vie sociale, alors il faudra plutôt faire appel à un thérapeute pour un accompagnement en profondeur et sur une durée plus importante.