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L'IFRI présente son rapport intitulé «Un monde sans boussole ?»

Thierry de Montbrial, fondateur et directeur général de l’IFRI a présenté, mercredi à Rabat, la 37e édition du rapport phare de l’IFRI, le RAMSES. Sous le titre évocateur, « Un monde sans boussole ? », le document revient sur un grand nombre de sujets géopolitiques d’actualité. En présentant ce document, le fondateur de l’IFRI est revenu, avec une vision prospective, sur l’ampleur impérialiste que tendent à prendre les USA et la Chine d’ici 2049 et la position que doit adopter l’Europe, dans une relation stratégique, avec l’Afrique.

L'IFRI présente son rapport intitulé «Un monde  sans boussole ?»

Le Policy Center for the New South a réaffirmé ses bonnes relations avec le think tank français de référence, l’Institut français des relations internationales (IFRI). En effet, comme il le fait régulièrement, le Policy Center a invité Thierry de Montbrial, fondateur et directeur général de l’IFRI (également président de la World Policy Conference), pour présenter le rapport phare de l’IFRI, le Ramses 2020. Publication de référence éditée depuis 1981, le Ramses est un ouvrage prospectif qui tente d’apporter des éléments de réponse sur des thématiques géopolitiques marquantes. Cette édition 2020 (publiée en septembre dernier) a comme titre révélateur «Un monde sans boussole ?»

À sa 37e édition, l’ouvrage pose les questions concernant les États-Unis de Trump et le monde, l’Union européenne entre le Brexit et les incertitudes allemandes, les contradictions en Europe centrale, la Russie et l’Ukraine, la reconstruction de la Syrie, le terrorisme au Sahel, le modèle proposé par la Chine, la problématique de la biodiversité… Des sujets qui sont tous d’actualité géostratégique. Cependant, en présentant ce rapport, au siège de Policy Center for the New South, devant un parterre très intéressé composé de nombreux décideurs, chercheurs et experts en géostratégie, Thierry de Montbrial a choisi de parler plutôt sur un ton alarmant des visées des États-Unis et de la Chine d’ici 2049, exposé présenté sous le titre «Les États-Unis, la Chine… et les autres», un choix motivé par la configuration actuelle. Il a ainsi souligné qu’on se dirige vers un autre monde, différent de celui marqué par la guerre froide. «Un monde bipolaire, totalement différent de celui de la guerre froide, mais qui pourrait aboutir, symboliquement, à un G2 où toutes les entités politiques du monde seraient subordonnées aux États-Unis et à la Chine. Cette transition se fera à une date précise, car la Chine a pour objectif de devenir le premier pays du monde en 2049», a-t-il alerté. Dans ce cadre, il a cité les ingrédients de la puissance chinoise, sur le plan militaire et technologique. Or, estime-t-il, cette puissance montante joue sur plusieurs plans. Elle joue la carte de pays en phase de développement ainsi que celle d’acteur qui veut aider les autres pays en développement, dont l’exemple est le projet de «La Route de la soie» et ses propositions de coopérer avec les pays, affirme Thierry de Montbrial. «La Chine soutient ce langage et en même temps les Chinois développent une puissance militaire et technologique à travers des éléments qui ont une dimension de développement classique d’une superpuissance», estime-t-il. 

Enfonçant le clou, il soutient que «Les États-Unis et la Chine sont deux puissances impériales». Dans ce contexte, il pose une question cruciale : «comment les différents pays et unités politiques solides doivent-ils se positionner par rapport à la rivalité sino-américaine, qui se manifeste entre autres par la concurrence technologique comme la 5G ? Et ce pour ne pas être de simples sujets de l’histoire». Dans le même cadre, il se demande si l’Europe existe et selon quelles valeurs ? Questions sur lesquelles il faut travailler pour donner du tonus à l’Europe, a-t-il lancé en considérant que cela est également dans l’intérêt du reste du monde. 

«Si l’Europe arrive à progresser, elle pourra être une troisième référence», a-t-il analysé. Or pour faire bouger les choses, y compris sur le plan technologique, il a souligné la dimension importante que doit prendre la relation, au niveau stratégique, entre l’Europe et l’Afrique, notamment l’Afrique du Nord et le Sahel. «Cela ne peut marcher que s’il y’a prise de conscience de l’Europe dans ce sens». 

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