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Lutte contre la déperdition scolaire, les efforts se poursuivent

Le décrochage scolaire constitue un défi important pour le système éducatif national. Le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a mis en place une série de mesures pour mettre fin à ce phénomène notamment le programme «Tayssir». Ce programme a permis, selon une première étude d’évaluation, de réduire de 57% le taux de décrochage scolaire et d’augmenter le taux de réinscription des élèves qui ont abandonné l’école d’environ 37%.

Lutte contre la déperdition scolaire, les efforts  se poursuivent
Ph. shutterstock

La déperdition scolaire est un mal qui touche tout le monde, le Maroc n’y échappe pas. Ce phénomène complexe et multifactoriel affecte le parcours scolaire de l’enfant ou du jeune qui abandonne les bancs de l’école avant l’obtention d’une qualification ou d’un diplôme qui facilitera son intégration socio-économique. De nombreuses recherches prouvent que les raisons sont d’ordre économique. Mais à cela s’ajoutent des facteurs sociaux, notamment les inégalités sociales.

Dans son rapport «Une école de justice sociale», le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique indique que «l’école publique marocaine subit les effets des inégalités sociales. Chaque élève intègre l’école avec son héritage social. Les déficits sociaux qui se manifestent à travers la pauvreté et la précarité des familles, l’analphabétisme des parents, ainsi que leurs difficultés à faire le suivi scolaire de leurs enfants, ont un effet négatif sur l’apprentissage à l’école». Le même rapport ajoute que «Les inégalités ont un effet sur l’échec scolaire, le redoublement et le décrochage. Elles nourrissent les frustrations, exposent les laissés pour compte de l’école à la vulnérabilité et à la marginalisation pouvant ainsi conduire à la délinquance et à la violence». Le conseil insiste sur le fait qu’un système éducatif équitable et de qualité devrait avoir pour objectif l’atteinte de l’égalité réelle et non pas uniquement formelle. «Au regard de l’exigence d’une éducation universelle et de qualité pour tous, la lutte contre l’échec et le décrochage précoce (avant la fin de la scolarité obligatoire), ainsi que la maîtrise des compétences linguistiques et cognitives attendues constituent les principaux piliers d’un enseignement obligatoire équitable. Dès lors, lutter contre le décrochage scolaire devrait devenir une priorité de l’action publique, alliant, en amont, une approche de prévention systématique et de proximité et en aval une approche de compensation/rattrapage visant à réintégrer les enfants non scolarisés et ceux en âge de scolarisation dans l’école». Intervenant en janvier dernier lors de la séance d’ouverture de la quinzième session du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, le ministre a passé en revue les principaux éléments du bilan d’étape du processus de réforme éducative. La lutte contre la déperdition scolaire était au menu de cette réunion. Le ministre de l’Education, de la formation et de la recherche scientifique, Saïd Amzazi, a souligné qu’un grand effort a été déployé pour faire baisser le taux d’abandon scolaire en le réduisant à 3% à l’horizon 2025. Il a fait savoir que «l’année scolaire en cours a connu également l’élargissement de la base des bénéficiaires du programme “Tayssir”. En effet, le nombre des familles bénéficiaires est passé de quelque 420.000 durant l’année scolaire 2015-2016 à plus de 1,2 million de familles pour l’année en cours». «Il a permis, selon une première étude d’évaluation, de réduire de 57% le taux de décrochage scolaire et d’augmenter le taux de réinscription des élèves qui ont abandonné l’école d’environ 37%». Depuis 2008, date de sa création, ce programme a connu un développement considérable qui s’est traduit par l’augmentation du nombre d’élèves bénéficiaires de (87.795 élèves au titre de l’année scolaire 2008-2009 à 706.359 au titre de l’année 2017-2018) et des communes cibles (de 132 communes au titre de 2008-2009 à 434 au titre de 2017-2018). Pour rappel, le ministère avait annoncé le développement du mode de ciblage géographique du programme «Tayssir», pour englober les familles de tous les élèves du cycle primaire dans le milieu rural et les élèves du cycle secondaire-collégial dans les milieux rural et urbain. 

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