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Le Maroc réitère à Vienne son engagement à contribuer au renforcement du système international de sécurité nucléaire

L’ambassadeur du Maroc et représentant permanent du Royaume auprès des Organisations Internationales à Vienne, Azzedine Farhane, a souligné le rôle actif du Maroc dans la mise en œuvre des principes de l’Initiative globale de lutte contre le terrorisme nucléaire.

Le Maroc réitère à Vienne son engagement à contribuer au renforcement du système international de sécurité nucléaire

La contribution du Maroc au renforcement du système international de la sûreté et sécurité nucléaire durant cette décennie est riche et diversifiée, a affirmé lundi l’ambassadeur du Maroc et représentant permanent du Royaume auprès des Organisations internationales à Vienne, Azzedine Farhane. Cette contribution reflète la coopération exemplaire du Maroc avec des partenaires régionaux et internationaux, a souligné l’ambassadeur dans une intervention au Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui se tient du 9 au 13 septembre.
Le Maroc a contribué substantiellement, en étroite coopération avec l’AIEA, à cette dynamique internationale à travers l’organisation de plusieurs activités en la matière, a dit le diplomate dans le cadre de la présentation du rapport sur la sécurité nucléaire 2019. L’ambassadeur a indiqué que c’est dans ce cadre que le Maroc a co-organisé avec l’AIEA, en novembre 2013, l’exercice «ConvEx-3», le premier de son genre dans les annales de l’AIEA ayant une double dimension sécurité et sûreté nucléaire, indique un communiqué de l’ambassade du Maroc à Vienne.
Dans la même dynamique, a poursuivi le diplomate, le Maroc et l’Espagne, avec le soutien de l’AIEA, ont organisé, en octobre 2015, l’exercice «Gate To Africa» à travers lequel les deux pays ont testé leur capacité de coordination et de mitigation par la simulation d’une riposte à un acte terroriste lors du transport d’une source radioactive, notant que les leçons tirées de cet exercice ont été partagées avec l’ensemble des États membres lors de la Conférence sur la sécurité nucléaire, qui a eu lieu à Vienne en décembre 2016.
M. Farhane a fait savoir que dans la continuité de sa contribution riche et diversifiée aux efforts globaux pour la sécurité nucléaire, le Maroc organisera la troisième conférence internationale des régulateurs en sécurité nucléaire à Marrakech, du 1er au 4 octobre prochain, notant que cette conférence se tiendra sous les auspices de l’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques, en collaboration avec l’AIEA, les parties prenantes nationales et d’autres partenaires étrangers. Il a affirmé que l’organisation de cette conférence internationale est fondée primordialement sur les besoins et les défis auxquels le Maroc et d’autres pays africains font face, ajoutant que ce forum sera axé sur des sujets tels que la création et le maintien d’un cadre législatif et réglementaire robuste fondé sur les Conventions internationales contraignantes, les recommandations de l’AIEA et les bonnes pratiques internationales, la sécurité de l’information, la sécurité des matières nucléaires et autres matières radioactives et les installations associées, le développement des capacités, l’interface entre la sûreté et la sécurité, la réponse aux situations d’urgence, ainsi que la coopération régionale et internationale.
Sur le plan régional, a dit le diplomate, le Maroc offre, à travers l’organisation des formations, des ateliers et des exercices, une plateforme de coopération régionale en Afrique pour le partage des connaissances et des bonnes pratiques en matière de sûreté et sécurité nucléaires. Le diplomate a affirmé que «le Maroc reste pleinement, selon une approche qui prône l’action multilatérale, engagé auprès de ses partenaires régionaux et internationaux pour renforcer le système international de sécurité nucléaire et contribuer à la réalisation de l’action de l’AIEA» visant à préserver l’équilibre subtil entre «les utilisations sûres, sécurisées et pacifiques des sciences et de la technologie nucléaires» et le strict respect des engagements en matière de non-prolifération des armes nucléaires et de désarmement nucléaire. Parallèlement, le Maroc a mis à jour, il y a quelques années, tous les aspects techniques et le calendrier liés à la mise en œuvre des actions prévues par le Plan intégré de soutien dans le domaine de la sécurité nucléaire (INSSP) proposé par l’AIEA, a ajouté l’ambassadeur. S’agissant des coalitions volontaires de non-prolifération, le diplomate a souligné que le Maroc a joué un rôle actif dans la mise en œuvre des principes de l’Initiative globale de lutte contre le terrorisme nucléaire (IGLTN), en présidant à 3 reprises de 2011 à 2016 le Groupe de travail «Réponse et mitigation», et a été élu, à l’unanimité, coordonnateur du Groupe de mise en œuvre et d’évaluation (IAG) de l’IGLTN pour la période 2019-2021, par les 88 pays partenaires participant à la 11e réunion plénière de l’IGLTN tenue, du 5 au 7 juin 2019 à Buenos Aires, en Argentine.
La réunion à mi-mandat de l’IAG de l’Initiative globale est prévue au Maroc en juin 2020, a-t-il dit, ajoutant que le Royaume organisera aussi durant sa présidence un exercice régional impliquant les trois groupes de l’IGLTN, afin de renforcer les interactions entre les groupes et de travailler sur l’évaluation pour les exercices et le partage avec les pays partenaires du retour d’expérience. Dans ce contexte, le diplomate a rappelé que le Maroc a pris des mesures concrètes pour le renforcement de son architecture nationale de sécurité nucléaire et a contribué au renforcement du système international de sécurité nucléaire.

S’agissant des principales mesures nationales prises par le Maroc, l’ambassadeur a souligné que le Royaume a constamment œuvré en faveur de l’application stricte de la réglementation, du développement des capacités nationales et régionales, de l’échange d’expérience, ainsi que du renforcement de la culture de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques. Dans ce contexte, le Maroc a franchi une importante étape dans le renforcement de son cadre réglementaire conformément aux normes fondamentales de sûreté et recommandations en matière de sécurité nucléaire de l’AIEA avec la création de l’Agence marocaine de sûreté et sécurité nucléaire et radiologique (AMSSNuR), en sa qualité d’autorité réglementaire, a assuré M. Farhane. Sur le plan du droit international nucléaire, a poursuivi le diplomate, le Maroc a parachevé son adhésion à l’ensemble des Conventions internationales, en matière de sûreté et de sécurité nucléaire, en ratifiant, le 18 octobre 2015, l’amendement de 2005 à la Convention sur la protection physique des matières nucléaires (CPPMN) et la Convention sur la sûreté nucléaire, le 17 avril 2019. Le Maroc réitère son adhésion au principe cardinal de l’AIEA, souligné dans ce rapport, selon lequel la responsabilité en matière de sécurité nucléaire dans un État revient entièrement à celui-ci, et soutient le rôle de l’AIEA dans l’assistance technique fournie aux États membres qui le demandent, ainsi que son appui à l’impératif du renforcement de la coopération internationale en matière de sécurité nucléaire, a indiqué M. Farhane. Il a mis l’accent sur les résultats enregistrés l’année dernière dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action sur la sécurité nucléaire pour la période 2018-2021, qui ont été mis en exergue par ce rapport, ainsi que les objectifs et les priorités du programme pour l’année suivante.
Le diplomate a de même souligné que le Maroc est convaincu que ce Plan d’action contribuera aux efforts mondiaux visant le renforcement du régime international de la sécurité nucléaire, en établissant des orientations exhaustives sur la sécurité nucléaire, des modalités pour la facilitation de l’adhésion aux instruments juridiques internationaux et leur application, ainsi que des orientations en faveur de la consolidation de la coordination internationale en la matière. 

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