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Les médecins du secteur public en colère contre la gestion du système de garde et d’astreinte

Les médecins du secteur public ont de nouveau observé une grève générale hier pour protester contre la gestion du système de garde et d’astreinte dans les hôpitaux publics. Le Syndicat indépendant des médecins du secteur public appelle le ministère, à travers cette grève, à l’abolition immédiate du système obligatoire de garde dans les spécialités urgentes et de lui substituer un système de garde astreinte.

Les médecins du secteur public en colère contre la gestion du système de garde et d’astreinte
Les établissements de santé publique ont été de nouveau paralysés hier, à la suite d’une grève générale des médecins du secteur public, à l’exception des services de réanimation et d’urgence. La grève a été organisée à l’appel du Syndicat indépendant des médecins du secteur public. Les blouses blanches protestent contre la gestion actuelle du système de garde et d’astreinte appliqué au sein des hôpitaux publics et qui met en danger aussi bien les personnes nécessitant une intervention d’urgence que les médecins.

En effet et comme l’explique Alaoui Montadar, président du Syndicat indépendant des médecins du secteur public, le manque de médecins spécialistes fait qu’un seul médecin d’une spécialité donnée soit appelé à intervenir dans deux hôpitaux différents au sein de la même région. Une situation qui met la vie des malades en danger permanent, puisque si deux cas d’intervention urgente se présentent en même temps, et que le médecin intervient dans le premier hôpital, il risquera d’arriver en retard pour sauver le second cas, ce qui pourrait l’exposer à des poursuites judiciaires.

M. Montadar a rappelé à ce titre le cas de la jeune femme décédée avec son bébé en fin de septembre dernier. Un décès suite auquel le procureur avait ordonné le placement du médecin gynécologue de l’hôpital en détention préventive. «Plusieurs pays ont modifié leurs lois pour éviter cette situation. En France par exemple, le gouvernement a modifié l’arrêté régissant le système de garde pour interdire l’intervention du même praticien de permanence sur place pendant plus de 24 heures consécutives», explique le même interlocuteur.

Le Syndicat a appelé ainsi le ministère de la Santé à l’abolition immédiate du système obligatoire de garde dans les spécialités urgentes et de lui substituer un système de garde astreinte, tout en affectant un nombre suffisant de médecins spécialistes et les équipements et les ressources matérielles nécessaires pour pouvoir prendre en charge les cas urgents.

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